KALEHE : Les autorités locales et les leaders condamnent  les accusations sorcières des femmes et s’engagent dans la lutte
Des membres du service de sécurité, des autorités locales, des leaders religieux et communautaires s’engagent à lutter contre des accusations sorcières des femmes, de vulgariser l’édit provincial portant interdiction de recours à la justice populaire. Un engagement pris au cours de la tribune d’expression populaire organisée par l’Association des Femmes des Médias, AFEM en partenariat avec Norvegian Church Aid, NCA dans le territoire de Kalehe, à l’est de la RDC. Une activité qui rentre dans le cadre du : « Projet de Prévention et lutte contre les VSBG à travers les activités de mobilisation communautaires des NCE et la campagne Tamar dans la province du Sud-Kivu » .
Au cours de cette tribune d’expression populaire, des participants.es ont fustigé la recrudescence des cas des femmes victimes de la justice populaire et accusations sorcières. Selon eux, cette situation dans la plupart des cas s’accompagne par le lynchage, l’exil et d’autres violations des droits humains.
Par ailleurs, les Noyaux clubs d’écoute accompagnés par AFEM ont documenté plus de 400 cas des VBG entre juillet 2022 et avril 2023.Il s’agit généralement de cas d’accusations sorcières à l’égard des femmes, des violences sexuelles et domestiques, des cas de vols et pillages des biens de paisibles citoyens, ainsi que des enlèvements et tueries.
« Des femmes sont battues, lynchées, brulées vives et d’autres obligées de fuir leurs domiciles suite à ces accusations sans fondement, qui constituent de pires formes de violences basées sur le genre, alors que la province du Sud Kivu dispose d’un édit portant interdiction du recours à la justice populaire, promulgué le 10 janvier 2014. » fustigent des participants.es à la tribune
Dans la foulée, ils font savoir qu’en l’intervalle de quatre mois, 105 cas d’accusation sorcières ont été signalés dans les zones ciblées par le projet, parmi lesquels 15 femmes ont été tuées vive par vindicte populaire.
 Maître  Chunga qui a présenté le contenu de l’édit provincial portant interdiction de recours à la justice populaire a fait savoir que la loi congolaise des cas d’accusation sorcière et le recours à la justice populaire.
Pour sa part Théophile CINYANGE de l’AFEM, animateur terrain, qui condamne aussi ces accusations sorcières, appelle touches les couches de la population à s’engager davantage dans la lutte contre les accusations sorcières contre les femmes et à s’approprier la vulgarisation de l’édit portant interdiction du recours à la justice populaire.
« A travers la tribune d’expression populaire, AFEM et NCA s’engagent à favoriser un changement de mentalités et de comportements des membres des communautés sur cette question. Les autorités locales, notamment les chefs de villages et de quartier sont priés de décourager cette pratique néfaste à travers tous les villages. » indique Théophile CENYANGE
Signalons qu’AFEM, en partenariat avec NCA organise trois tribunes d’expression populaires sur la prévention des violences basées sur le genre liées aux accusations de la sorcellerie à Luhwindja, Mushinga et Ihusi respectivement en territoires de Mwenga, Walungu et Kalehe.
Deo CIKURU
Cliquez ici Pour Partager.
No Comments
No comments yet. You should be kind and add one!