Kenya : Les femmes des grands Lacs engagées dans le processus de paix, Me Néné Bintu porte la voix du Sud-Kivu

Les processus de Luanda et de Nairobi doivent accorder plus de chance à la participation active des femmes provenant des zones en conflit pour une lecture sans complaisance de la situation.

Ceci est l’une des recommandations contenues dans la note de plaidoyer porté par maitre Néné Bintu, présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu à la réunion sur la promotion des rôles des femmes dans les processus de paix en cours dans la région des grands lacs, réunion tenue le mercredi 17 avril 2024 à Nairobi au Kenya.

Me Néné Bintu propose aussi l’évaluation des résolutions du processus de Nairobi organisé en décembre 2022 et souhaite que les rencontres de paix soient tenues dans les provinces concernées par les guerres : « des rencontres de ce genre sont souhaitées dans les provinces de la partie Est de la RDC afin d’avoir une idée nette de la réalité, écouter les survivants et apporter des solutions durables aux problèmes des déplacés de guerre et aux autres victimes Â».

Elle plaide pour l’implication effective des femmes dans le processus de paix car premières victimes des conflits : Â« il faut financer les organisations des femmes en vue d’accroitre leur participation dans le domaine de paix et sécurité, que le gouvernement congolais puisse capitaliser l’apport des femmes leaders de la société civile des zones en conflits et faciliter leur participation dans le front diplomatique pour la recherche de la paix et de la sécurité, soutenir le plaidoyer des femmes de la RDC pour la création d’un tribunal pénal international pour la RDC et appuyer la mise en Å“uvre de la justice transitionnelle en RDC. Sous les auspices des nations unies, organiser une réunion des first ladies avec les femmes et jeunes de la société civile des pays de la sous-région Â».

Me Néné Bintu souligne que des accords sont signés et violés car ils ne tiennent pas compte du contexte et des conséquences de la guerre dont les femmes et les enfants constituent les premières victimes. Au cours de cette rencontre, elle a aussi exprimé son regret du fait que l’accord d’Addis-Abeba soit jeté aux oubliettes alors qu’il apparaissait comme un accord d’espoir pour la paix en RDC.

Il sied de noter que cette réunion a été organisée conjointement par le bureau de l’envoyé spécial du secrétaire général des nations unies pour la région des grands lacs et celui de l’envoyée spéciale du président de la commission de l’Union Africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, et elle a été facilitée par le centre africain pour la résolution des conflits et le centre international des femmes pour la paix.

Elle a connu la participation des femmes leaders de la région, les représentantes de la société civile, les activistes des droits des femmes et les expertes genre.

 Alice W’IRAGI