« Le canada veut investir dans les femmes et filles victimes de viol », dixit Marie-Claude Bibeau

Posté par  Mama_Radio   à       7 années ago     565 Views     Laisser vos impressions  

Plusieurs dizaines des femmes et filles victimes des violences sexuelles ont progressivement repris le gout de la vie en dépit de ce qu’elles ont subi. Le canada est plus déterminé que jamais à soutenir ces femmes qui ont survécu au viol dans les provinces du nord et du Sud-Kivu. La ministre canadienne du développement international et de la francophonie, Marie-Claude Bibeau dévoile les bonnes intentions de son pays pour restaurer la dignité de ces braves femmes et filles. Une enveloppe consistante des millions des dollars a été libérée à cet effet.

Précision faite par la ministre lors de sa visite au centre communautaire polyvalent Buholo/Mugunga la semaine dernière au Nord-Kivu. Sur place, elle a remarqué une mobilisation générale des femmes et filles autour des projets qui y sont mis en œuvre. Le canada les finance à hauteur de 18 millions des dollars américains dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles dans ces deux provinces du Kivu, au travers du vaste programme Tupinge UBAKAJI.

 Au cœur de notre politique

Ravie de voir ce centre répondre aux besoins de ces femmes, la ministre a, sans équivoques, déclaré :

« Les femmes et filles ont toujours été au centre de notre politique d’aide internationale au canada. Celles-ci ont tellement subi des violences innommables qu’elles ont besoin de notre accompagnement. Ce centre que nous avons financé est d’une importance capitale pour elles étant donné qu’il leur délivre des services appropriés »

Agacée, elle rajoute que l’ampleur des violences sexuelles auxquelles fait face la RDC est inquiétante:

« En arrivant en RDC, on ressent le regret et la douleur de constater cette menace des violences sexuelles qui frappent de plein fouet ce pays. »

Sous cet angle là, le gouvernement canadien a conscience des difficultés des victimes qui obtiendront toute son attention. Marie-Claude Bibeau dit croire en elles.

« Les femmes sont souvent les plus vulnérables face aux diverses formes des  violences et à la pauvreté, mais il suffit de leur donner un peu de moyens financiers et de l’éducation pour que tout bouge dans leurs vies. Donc, elles peuvent ainsi devenir des actrices de transformation, de développement et de paix  »

Pour cette raison, en outre, l’ex-directrice du musée de la nature et des sciences voudrait se rassurer que d’autres partenaires prennent en compte les besoins de cette catégorie des femmes dans leurs différents projets communautaires.

Guérison et autonomisation

Comme on le sait, ce centre offre un éventail des projets multisectoriels pour la réinsertion socio-économique des femmes survivantes au viol. Et ce, à travers des formations en couture, culture des champignons, fabrication de savon, élevage des lapins, tissage des paniers et petits commerces.

En économiste de formation, elle dit comprendre comment l’apprentissage de ces métiers générateurs des revenus renforcera leur autonomisation économique.

Pour les enfants, c’est la scolarité. Interrogée par MAMA radio en exclusivité, la ministre canadienne affirme avoir bon espoir que cette variété des projets pourra permettre aux femmes d’être plutôt plus fortes que les violences subies.  Elle témoigne de l’appui holistique du canada pour soutenir ces femmes et filles, voir même, d’autres personnes affectées par ce drame des violences sexuelles et basées sur le genre.

« L’apport de mon pays consiste à aider ces femmes du point de vue sanitaire, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive, de la planification familiale et ainsi de suite. »

Pas que cela parce qu’elles sont remplies du traumatisme à la suite de cette atrocité sexuelle.

« Ces compatriotes sexuellement agressées doivent constamment bénéficier de l’assistance psychosociale pour les aider à surmonter cet état de stress ou de trouble post-traumatique. Aussi, l’assistance juridique ou judiciaire en vue de faciliter la poursuite des coupables pour qu’ils soient jugés.

« Quand les femmes ont la justice, elles sont en parité guéries. Elles sont encouragées à saisir les instances compétentes pour être protégées et  pour une éventuelle répression d’infractions », renchérit la source.

La ministre Bibeau n’a pas manqué de réconforter ces milliers des femmes abusées auxquelles le Canada vient au secours en rendant disponibles des colossales ressources.

« Les femmes sont fortes. Je crois profondément qu’elles doivent se lever pour faire entendre leur voix. Je les incite encore une fois à échanger entre elles afin de faire face, même aux pires obstacles. Quand elles sont assises autour d’une table où se prennent des décisions, qu’elles émettent aussi leurs points de vue utiles à la communauté. Il faut qu’elles osent en tout cas développer leur leadership dans la société pour des meilleures décisions d’intérêt commun »

L’espoir de freiner l’élan des violences sexuelles en RDC est donc admis vu l’engagement dans ce sens de ce pays de la partie septentrionale de l’Amérique du nord, à en croire la ministre Marie-Claude Bibeau. Tant qu’il y a de la sève, l’arbre ne tombe pas, dit une sagesse populaire canadienne.

Il est à noter que ce projet conjoint des Nations-Unies est exécuté par le PNUD, l’UNFPA, l’UNESCO et le bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’Homme, BCNDUH.

Cette visite à Goma a connu la participation de l’ambassadrice canadienne en RDC, des représentants des agences des Nations-Unies et des membres du centre communautaire polyvalent Buholo/Mugunga.

  

Jean Paul BADIBANGA

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