Maniema : Plus de 2000 cas de violation des droits des femmes répertoriées à Salamabila et pris en charge par MSF

Posté par  Rachel Rugarabura   à       1 année ago     316 Views     Laisser vos impressions  

Taux élevé des violences sexuelles à Salamabila dans la province du Maniema, l’ONG Médecin Sans Frontière, MSF trace un bilan 2605 survivantes des violences sexuelles, soit 97% des femmes. Elles ont bénéficié d’une prise en charge médicale et psychologique de la part de cette organisation médicale d’urgence évalué à 57 patients par semaine, entre Février 2022 et janvier 2023.

Statistiques présentées au cours d’un café de presse organisé mardi 6mars 2023, dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars de chaque année.

Miriam LAROUSSI, cheffe de mission adjointe au sein de MSF, lie cette montée des cas, à la situation de crise sécuritaire enregistrée dans cette partie de la RDC. 

Elle indique que pour palier ce problème,  MSF mène des séances de sensibilisation au sein de la communauté, en mettant en place des écoles des maris et des  femmes pour casser les préjugés qui circulent autours des violences sexuelles.

« Nous, ce qu’on fait c’est vraiment d’une part une véritable sensibilisation, on travaille avec la communauté pour essayer de casser toutes les barrières liées à cette état des choses. Les barrières sont nombreuses.  La première, c’est déjà la compréhension de ce qu’est la violence sexuelle, la deuxième c’est l’accès aux soins de santé de qualité. L’accès aux soins, c’est l’accès physique, avoir accès aux médicaments dans les 72h. On s’assure que la victime peut avoir un accès aux soins gratuitement en toute confidentialité ». Rassure MIRIAM LAROUSSI.

Miriam LAROUSSI

La cheffe de mission adjointe au sein de MSF a par ailleurs évoqué certains défis auxquels fait face cette organisation internationale dans l’assistance aux victimes, c’est entre autres le soutient psycho-social et l’accompagnement juridique dont les victimes présentent comme besoin prioritaire mais que MSF ne prend pas en charge.

Miriam LAROUSSI sollicite l’appui d’autres acteurs qui accompagnent les survivants et survivantes des violences sexuelles à renforcer les actions sur le terrain afin que les victimes retrouvent une vie normale. Elle demande aussi aux membres de la communauté d’éviter les tabous autours des violences sexuelles.

Tharcile Bwaye

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