Meurtre de Charline Kitoko, AFEM salue la condamnation de son meurtrier

L’Association des femmes des Médias AFEM, salue la décision du tribunal de grande instance de Kamituga pour avoir condamné l’auteur du meurtre de Charline KITOKO SAFI, journaliste à la radio Vision Shala sous station de Kamituga en territoire de Mwenga. Information reçue lors d’un point de presse organisé par AFEM ce 17 janvier 2022 à Bukavu.

Madame Caddy Adzuba, Présidente du conseil d’Administration de cette organisation fait savoir que ; le meurtre de Charline KITOKO, est un acte de grave cruauté et de méchanceté de la part de son mari. C’est aussi une violation flagrante des prescrits de l’article 16 de la constitution.

« Rien ne pourra remplacer la vie de notre consÅ“ur, Charline (…) Mais la condamnation de son bourreau lance un signal fort à l’égard des auteurs de toute forme de violence à l’égard des femmes et des jeunes filles… Â», explique-t-elle.

Pour elle, c’est un message fort à la justice congolaise, celle qui a la charge de protéger la population et de réprimer tous les cas de violation des droits humains, et plus particulièrement les violences basées sur le genre.

« Il faut qu’on s’arrête et qu’on se mette débout pour faire valoir les droits des femmes. Ensemble, tels que nous nous retrouvons ici, nous allons mener des actions concrètes pour défendre effectivement ces droits… Â», ajoute-t-elle.

Elle regrette de savoir que des auteurs des violences conjugales restent souvent impunis, car des victimes se soustraient de leur droit de porter plainte contre leurs bourreaux alors que la RDC a déjà avancée à travers plusieurs engagements pris pour éliminer toutes les violences à l’égard de la femme.

« la RDC a ratifié les lois et conventions telles que la déclaration universelle des Droits de l’Homme, la convention des Nations Unies sur l’élimination de la discrimination à l’égard de la femme, le protocole de la SADC sur le genre et développement, le protocole de Maputo et bien d’autres. Â», explique la présidente.

D’une pierre deux coup, AFEM salue aussi l’implication de la justice militaire qui a condamné un capitaine des FARDC à la peine de mort. Il a été reconnu coupable de l’assassinat de sa femme, Anne Marie Buhoro à Minova en territoire de Kalehe.

En rappel, les audiences en chambre foraine de l’examen du meurtre de la journaliste Charline Kitiko Safi ont été tenues à Kamituga, sous l’appui de AFEM en collaboration avec Free Press Unlimited et d’autres organisations qui militent pour les droits de la femme. Le verdict a été prononcé mardi le 15 janvier 2022.

Rachel Rugarabura, JRI