Monde/ RdCongo : Covid 19, l’ONU alerte sur la maltraitance et la vulnérabilité des personnes de 3ème âge
La pandémie du Covid-19 entraine pour les personnes âgées du monde entier d’innombrables peurs et souffrances. En plus des conséquences sanitaires immédiates, la pandémie expose les personnes âgées à un risque accru de pauvreté, de discrimination et d’isolement. La maltraitance des personnes âgées est un problème qui existe à la fois dans les pays en développement et dans les pays développés, mais qui est généralement sous-estimé à l’échelle mondiale. L’humanité célèbre chaque le 15 Juin, la journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées.
Message du secrétaire général des Nations Unies António Guterres
Protéger les personnes âgées pendant et après de la pandémie
Bien que tous les groupes d’âge soient concernés par la COVID-19, les personnes âgées courent un risque significativement plus élevé de mortalité et de maladie grave suite à une infection, le taux de mortalité des plus de 80 ans étant cinq fois plus élevé que la moyenne mondiale. On estime que 66% des personnes âgées de 70 ans et plus ont au moins une affection sous-jacente, ce qui les expose à un risque accru face à la COVID-19.
Les personnes âgées peuvent également être confrontées à une discrimination fondée sur l’âge dans les décisions concernant les soins médicaux, le triage et les thérapies vitales. Les inégalités mondiales signifient que, déjà avant la COVID-19, près de la moitié des personnes âgées dans certains pays en développement n’avaient pas accès aux services de santé essentiels. La pandémie peut également entraîner une réduction des services essentiels non liés à cette infection, augmentant encore les risques pour les personnes âgées.
Certaines d’entre elles sont confrontées à des vulnérabilités supplémentaires en cette période. Le virus ne menace pas seulement leur vie et leur sécurité mais également leur vie sociale, leur accès aux services de santé, leur emploi et leurs retraites.
« Personne, jeune ou vieux, n’est quantité négligeable », a insisté le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres,
« Les personnes âgées ont les mêmes droits à la vie et à la santé que les autres », a-t-il également souligné. « Pour les questions difficiles de vie ou de mort, les dilemmes thérapeutiques doivent être tranchés dans le respect des droits humains et de la dignité de chacune et chacun ».
Mettre fin aux abus envers les personnes âgées
La maltraitance des personnes âgées est un problème qui existe à la fois dans les pays en développement et dans les pays développés mais qui est généralement sous-estimé à l’échelle mondiale. Les taux ou estimations de prévalence n’existent que dans certains pays développés – allant de 1% à 10%. Bien que l’étendue des mauvais traitements envers les aînés soit inconnue, sa signification sociale et morale est évidente. Elle exige une réponse globale à multiples facettes, qui se concentre sur la protection des droits des personnes âgées.
Les approches en termes de définition, de détection et de traitement des abus envers les personnes âgées doivent être placées dans un contexte culturel et prises en considération parallèlement aux facteurs de risque culturellement spécifiques. Par exemple, dans certaines sociétés traditionnelles, les veuves âgées sont soumises à des mariages forcés tandis que dans d’autres, des femmes âgées isolées sont accusées de sorcellerie. D’un point de vue sanitaire et social, à moins que les secteurs des soins de santé primaires et des services sociaux soient bien équipés pour identifier et traiter le problème, la maltraitance des personnes âgées continuera d’être sous-diagnostiquée et négligée.
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