Monde – RdCongo/ Crimes des journalistes : des défenseurs des droits humains déplorent l’impunité
L’humanité célèbre chaque le 02 Novembre, la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. En RdCongo, plusieurs crimes à l’encontre des journalistes sont encore impunis. Au Sud Kivu, des défenseurs des droits humains et des journalistes fustigent l’impunité des crimes commis contre des journalistes. Ils citent des cas de l’assassinat des journalistes Serge Maheshe, Didace Namujimbo ou encore l’activiste des droits humains Pascal Kabungulu.
A l’occasion de la célébration de cette journée, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres fait savoir que si la protection des journalistes n’est pas assuré , il nous sera extrêmement difficile de rester informés et de prendre des décisions fondées sur l’analyse des faits.  
« Il indique que si les journalistes ne peuvent pas faire leur travail en toute sécurité, nous perdons un rempart important contre la pandémie de désinformation et de mésinformation qui se propage en ligne » confie António Guterres
Extrait du message des Nations unies
Au cours des quatorze dernières années (2006-2019), plus de 1,200 journalistes ont été tués pour avoir voulu couvrir des évènements et informer le public. Dans neuf cas sur dix, les meurtriers restent impunis. L’impunité mène à un plus grand nombre d’assassinats et représente souvent un symptôme d’aggravation des conflits et d’effondrement des systèmes de droit et de justice.
Ce chiffre n’inclut pas les nombreux autres journalistes qui, quotidiennement, subissent des agressions non mortelles, y compris la torture, la disparition forcée, la détention arbitraire, l’intimidation et le harcèlement, que ce soit en situation de conflit ou non. En outre, il existe, pour les femmes journalistes, des risques spécifiques, notamment les agressions sexuelles.
Cette impunité non seulement enhardit les criminels, mais aussi décourage la société, y compris les journalistes eux-mêmes. L’impunité favorise l’impunité et alimente un cercle vicieux.
Lorsqu’elles restent impunies, les agressions de journalistes envoient aux gens ordinaires un message très négatif selon lequel s’ils diffusent une « vérité embarrassante » ou des « opinions indésirables », ils s’attireront des problèmes. En outre, la société perd confiance dans son propre système judiciaire, censé défendre les droits de chacun. Les auteurs de crimes contre des journalistes s’enhardissent donc lorsqu’ils se rendent compte qu’ils peuvent agresser leurs cibles sans jamais être traduits en justice.
La société tout entière pâtit de cette impunité. Le genre d’information qui est « passé sous silence » est exactement le genre que le public a besoin de connaître. L’information, qu’elle soit économique, sociale ou politique, est essentielle pour prendre des décisions optimales. Cet accès à une information fiable et de qualité est la pierre angulaire de la démocratie, de la bonne gouvernance et d’institutions efficaces.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) s’inquiète de cette situation car l’impunité cause des dommages aux sociétés entières en dissimulant de graves violations des droits de l’homme, de la corruption et de la criminalité.
En 2018, l’UNESCO a lancé la campagne mondiale #TruthNeverDies, pour interpeller l’opinion publique et lui faire prendre conscience de la situation des journalistes dans le monde. À savoir que des centaines de journalistes ont été assassinés pour avoir voulu raconter une histoire. Une histoire de corruption, de trafic, de violence. Une histoire qui dérange.
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