Nord–Kivu : Des jeunes filles de certaines écoles secondaires de Masisi ont été sensibilisées par JRS à la prévention des abus et de l’exploitation sexuelle en milieu scolaire.

Au total, 50 filles, élèves de l’école secondaire Mbuto, du lycée Kilimani, de l’institut de Masisi, de l’institut Bustani et de l’institut Ngereko, ont pris part à une séance de sensibilisation sur la prévention de l’exploitation et des abus sexuels en milieu scolaire.

Cette activité s’est tenue le mardi 20 mai au centre de Masisi dans le territoire portant le même nom en province du Nord-Kivu et organisée par Jesuit Refugee Service JRS

Pendant cette séance, l’inspecteur Willy Kitumaini, consultant et animateur de jour, a fait savoir que cette pratique est fréquente dans certains établissements scolaires de Masisi, touchant principalement les filles.

Il a également expliqué que la lutte contre les abus et l’exploitation sexuels est un combat qui nous concerne toutes, écoles, parents et élèves.

Des explications sur les concepts clés tels que l’abus sexuel, l’exploitation sexuelle et la dignité humaine ont été fournies aux jeunes filles afin qu’elles puissent prendre soin de leur avenir.

Il attribue cette situation à la crise sécuritaire que connaît la partie est du pays, plus particulièrement le territoire de Masisi, au mauvais comportement de certains éducateurs et à l’absence d’accompagnement de certains parents.

Pour mettre fin à cette situation, Willy Kitumaini a exhorté les jeunes filles à placer leur dignité au-dessus de tout et à ne pas succomber aux tentations des hommes. Il ajoute que ces dernières doivent aussi avoir le courage de dénoncer tout acte tendant à constituer un abus ou une exploitation sexuelle, et ce dans les plus brefs délais.

Il a fait savoir aux jeunes filles que l’abus et l’exploitation sexuels commencent très souvent par des cadeaux, des gestes ou des compliments, et que l’auteur demande souvent à la victime de cacher l’information.

C’est pourquoi il les encourage à dénoncer ces agissements, que ce soit auprès de leurs parents ou des responsables d’écoles, afin de prendre des dispositions pour protéger les filles et garantir leur avenir.

En retour, les jeunes filles saluent l’initiative de JRS et demandent que cette activité se répande dans d’autres écoles de la ville.

Elles demandent aux autorités du secteur de l’éducation de mettre en place une politique claire permettant de sanctionner les auteurs de ces actes qui retardent l’évolution scolaire des jeunes filles.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Promouvoir le leadership féminin des filles de 10 à 16 ans en milieu scolaire et améliorer leur bien-être à travers un espace créatif et récréatif adapté à leurs besoins dans la communauté rurale Masisi, Nord-Kivu, RDC », financé par l’organisation Entreculturas.

Par François CIKURU MIHIGO