Nord-Kivu : Grâce à AFEM, les journalistes et responsables des médias à Goma savent comment lutter contre la Sextorsion

Au total cinquante femmes journalistes et responsables de médias de la ville de Goma ont été sensibilisés le lundi 26 Août 2024 sur la lutte contre (ndlr) les abus, harcèlement sexuel (sextorsion) et cybercriminalité.

Une sensibilisation qui pourra sans doute contribuer à « la réduction d’une manière sensible des cas des violences sexuelles commis dans les milieux professionnels contre les femmes journalistes ».

Selon une étude menée par l’association des femmes des Média, « sur les 31 femmes journalistes enquêtées, 21 sont déjà victimes de la sextorsion soit 67,7%. Malheureusement, la sextorsion n’est pas connue »

Madame Geogette Nkunzi, chargée du Bureau de recherche chez AFEM a expliqué aux femmes journalistes les 16 formes des violences sexuelles, a découragé cette pratique dont sont souvent victimes les journalistes.

« L’attentat aux mÅ“urs c’est lorsque quelqu’un commet un acte qui n’est pas autorisé par les mÅ“urs congolaises, c’est différent de l’attentat à la pudeur et même le harcèlement sexuel,  la sextorsion est une forme de chantage. C’est quand quelqu’un menace d’envoyer une photo ou une vidéo intime de toi à d’autres personnes si tu refuses de lui envoyer de l’argent ou d’autres images intimes par exemple »  explique Georgette NKUNZI

Certaines femmes de la ville de Goma voire même des journalistes ont été victimes de cette pratique, malheureusement des actes restés « impunis »

Les femmes journalistes présentes à cet atelier d’AFEM, appellent à une mobilisation générale pour mettre fin au harcèlement et abus contre les femmes des médias.

« Nous savons que ce n’est pas à nous de proposer une loi, mais nous demandons à nos élus de le faire pour nous, les femmes vivent des drames dans la société congolaise en matière des violences sexuelles et basées sur le genre . Les femmes journalistes n’en parlent même pas Â» déplore une participante

« J’ai appris aujourd’hui que la sextorsion peut nuire à la carrière d’une femme. Imaginez-vous être harcelé parce que quelqu’un a soit tes photos intimes ou soit cette personne à utiliser une intelligence artificielle pour te nuire , cela fait mal parce que même si tu attrapes cette personne , elle ne peut pas être punie parce qu’il y’a pas une loi qui interdit la sextorsion et la corruption sexuelle. Nous méritons également une protection », confie Clarice Kapinga , femme journaliste de Goma

Une matière dispensée aux femmes et hommes des médias grâce au projet ; «  Une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès des différentes couches sociales à l’information fiable au Nord et Sud-Kivu mise en Å“uvre par  l’association des femmes des  Médias AFEM , financé par l’ambassade de l’Allemagne.

Yvonne Amuli