Rapport de la recherche menée par AFEM sur la sextorsion : 69,1% des femmes et filles en sont victimes (Magazine)
La réalisation de ces enquêtes a été possible dans le territoire de Walungu, Kabare, Kalehe et Idjwi ainsi que dans la ville de Bukavu grâce à l’appui de l’ONG Suédoise Kivina Till Kivina. Débutées en 2023, les résultats ont été présentés devant les partenaires et des invités conviés à la circonstance.
Parmi 320 femmes interrogées sur la sextorsion, 221 cas soit 69,1% ont été victime de la sextorsion. La sextorsion qui est considérée comme une corruption liée au sexe, là , il ne s’agit pas de l’argent mais plutôt du sexe, une pratique très rependue dans la communauté mais qui est ignorée.
La cheffe des travaux Georgette Nkunzi qui a publié ce rapport renseigne que les enquêtes concernaient uniquement les femmes et les filles. C’est pourquoi, selon elle, les membres de son équipe ont interrogé les élèves de 14 ans et au-delà , des étudiantes, des femmes petites commerçantes transfrontalières, les femmes journalistes et de celles de la Fonction publique.
La cause principale de la sextorsion demeure la pauvreté ont expliqué certaines femmes interrogées par les membres du Bureau de recherche de l’Association des Femmes des Médias AFEM. D’autres ont signalé que la perception de la sextorsion c’est une pratique, un fléau, abus de pouvoir et les violences basées sur le genre.
La cheffe des travaux Georgette Nkunzi est satisfaite des résultats. Pour sa part, la coordinatrice de l’Association des Femmes des Médias AFEM Julienne Baseke remercie l’ONG Kivina Till Kivina qui a appuyé ces recherches.
De son côté, la directrice – pays de Kivina Till Kivina Evelyne Ndipondjou est satisfaite des résultats présentés par AFEM. Après le sud Kivu, ces résultats seront présentés prochainement à Kinshasa dans l’objectif d’appeler les députés nationaux à réfléchir sur une loi contre la sextorsion.
Le tabou autour de cette question au sein des communautés, figure parmi les défis majeurs pour lutter contre la sextorsion.
La sextorsion étant une forme de corruption dans laquelle le sexe est le moyen pour obtenir des faveurs, des services, ou pour éviter une punition, cette pratique continue à battre record dans plusieurs secteurs suite au manque d’un cadre juridique en RDC.Ce qui permettrait la poursuite judiciaire des hauteurs de la sextorsion afin de lutter contre cette pratique.
Ces défis ont été révélés par la directrice pays de Kvina till Kvina, Evelyne Ndipondjou, lors de la présentation officielle des résultats sur la sextorsion par l’Association des Femmes des Medias AFEM.
Pour la directrice pays de KVINA TILL KVINA, organisation Suédoise qui a appuyé la recherche, le tabou autour de cette question au sein des communautés, figure parmi les défis majeurs pour lutter contre la sextorsion. Des victimes ont du mal à en parler par peur de ne pas être cru ou d’être jugé.
Pendant ce temps, pour mettre fin à la sextortion, les femmes et jeunes filles sont recommandées de dénoncer vivement les auteurs de cette pratique qui est courant dans la province du Sud – Kivu mais qui ne pas bien connue.
Recommandation formulée par la chargée des recherches à l’Association des Femmes de Média, AFEM, Georgette Nkunzi lors de la présentation des résultats de recherche menée sur la sextortion, travail exécuté par AFEM grâce à l’appui de Kivina Till Kivina.
Selon elle, le gouvernement devrait sécuriser les femmes et les jeunes filles qui sont victimes de cette situation, malheureusement par force d’intimidation de leurs bourreaux ne savent pas dénoncer.
Georgette Nkunzi fait savoir que les organisations qui militent pour les droits des femmes et des jeunes filles devraient créer des espaces pour permettre aux victimes de parler de manière confidentielle de ce problème qui constitue une bombe à retardement pour la communauté.
Redaction
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