RDC : 51 organisations féminines exigent la justice pour le nord Kivu après l’explosion qui a couté la vie à plus de 40 personnes

Les Organisations féminines en RDC montent au créneau et dénonce avec véhémence l’attaque meurtrière de vendredi 3 mai 2024 à Mugunga dans la ville de Goma au nord Kivu.

Une attaque qui a ciblé les déplacés internes qui vivent déjà dans une grande précarité et vulnérabilité qui ne dit pas son nom causant plus de 40 morts et une dizaine des blessés graves.

Ces organisations notent que cette attaque contre une population civile sans arme viole non seulement les prescrits de droit international humanitaire et constitue un crime contre l’humanité condamnable par plusieurs instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux.

Les signataires disent que les organisations féminines sont profondément préoccupées par cette situation qui renforce la thèse d’une attaque terroriste sans précédent et exigent une action internationale résolue pour mettre fin aux violences et instaurer la paix durable en RDC.

Face à cette situation, les organisations féminines œuvrant pour la promotion des droits humains demandent le respect le respect des droits humanitaires par toutes les parties aux conflits.

Elles exigent :

• Aux Nations Unies, d’imposer la paix à l’Est de la RDC et la condamnation des auteurs de ces crimes contre l’humanité perpétrés contre les populations civiles, l’ouverture d’enquêtes internationales pour établir les responsabilités et traduire les coupables en justice.
• Au gouvernement Congolais, de renforcer la sécurité et la protection des populations civiles contre les attaques terroristes, il doit aussi mener des actions concrètes pour ramener la paix et la sécurité et préserver l’intégrité du territoire national. L’état Congolais doit organiser un deuil national en mémoire des personnes tuées et de renforcer l’assistance humanitaire en faveur des déplacés internes qui vivent dans une précarité totale.
• Au gouvernement provincial, de réserver des obsèques dignes à toutes ces personnes tuées par des bombes et de prendre en charge les factures des soins médicaux des blessés et d’envisager une assistance particulière aux familles des victimes. Le gouvernement provincial du Nord Kivu est appelé à délocaliser les positions des FARDC qui sont aux alentours des camps des déplacés et de démilitariser les camps des déplacés internes dans la ville de Goma.

Notons que 51 organisations féminines Å“uvrant en RDC signent ce message dont l’Association des Femmes des Médias AFEM.       

Anselme KANGETA