RDC : Des journalistes et réfugiés burundais outillés sur l’Education aux médias
Cinquante personnes, parmi lesquelles des journalistes congolais et jeunes réfugiés burundais vivant en RDC renforcent leurs connaissances sur l’éducation aux médias et à l’information. C’est à l’issue d’un atelier de formation organisée à partir du 25 juillet 2024 par l’Association des Femmes des Médias, AFEM à Baraka et Uvira au Sud Kivu en RDC dans le cadre du projet de jumelage entre la RDC et le Burundi sur les initiatives francophones de lutte contre les désordres de l’information.
Ce projet financé par l’Organisation Internationale de la Francophonie vise à favoriser un meilleur accès des populations à une information fiable, juste et éclairée, en luttant contre la désinformation et les discours de haine véhiculés auprès des publics vulnérables tels que les jeunes et les femmes réfugiés dans les deux pays.
Au cours de l’atelier de formation sur l’éducation aux médias et à l’information, les thématiques développées ont permis aux participants, parmi lesquels 10 femmes et 15 hommes, d’améliorer leurs connaissances sur le journalisme de paix en s’engageant significativement dans la réduction de fausses informations et discours de haine dans les médias.
Cette activité est organisée dans un contexte où les médias et les journalistes sont confrontés à de sérieux défis liés à la propagation de fausses informations et discours de haine avec une incidence sur la cohésion sociale dans la région.
Des messages de haine, du tribalisme, de la xénophobie et d’exclusion sociale sont diffusés sur les réseaux sociaux ainsi que dans des médias traditionnels à temps et à contre temps, croit savoir AFEM.
« Les médias constituent un couteau à double tranchant. Ils peuvent éteindre le feu, tout comme ils peuvent l’allumer. La manière de traiter les informations a des répercussions sur la vie sociale entre les peuples de la région, d’où la raison pertinente d’éduquer suffisamment les médias. Des messages de haine distillés par voie de médias alimentent les conflits entre les communautés et annulent tout espoir d’un lendemain meilleur. En clair, l’initiative d’éducation aux médias est actuellement un sujet d’intérêt pour les Etats et gouvernements membres de la francophonie en ce sens que les médias constituent des enjeux politiques forts en formant la personnalité par leur rôle d’informer et d’éduquer », souligne AFEM.
L’atelier organisé a également permis d’impliquer les acteurs de la société civile, leaders locaux et autorités locales dans des initiatives de monitoring des médias, afin d’évaluer leur niveau d’implication dans le journalisme de paix, en faveur de la cohabitation pacifique.
« Nous nous engageons à impliquer les jeunes réfugiés, hommes et femmes dans la production des contenus médiatiques pour qu’ils donnent aussi leurs points de vue sur des questions cruciales de la population, et surtout pour lutter contre les discours de haine à la base de la discrimination contre les réfugiés qui sont les catégories vulnérables », déclarent les journalistes congolais, à l’issue de ces assises.
Il sied de souligner que cette formation a été organisée par AFEM, lead du projet de jumelage sur les initiatives francophones de lutte contre les désordres de l’information en RDC et au Burundi.
Ce projet financé par l’OIF est exécuté dans 4 régions du monde par 20 organisations de la société civile réparties dans 11 Etats et gouvernements membres de la francophonie.
Elysée Muzalia
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