RDC : « Faible participation au processus de paix » l’un des problèmes rencontrés par la femme Congolaise
C’est parmi l’un des problèmes identifiés par les femmes participantes au Forum Provincial d’élaboration de l’agenda de Paix des Femmes, tenu dans la ville de Bukavu. A ce tableau, elles signalent aussi le manque de volonté politique des dirigeants pour faire respecter des droits qui promeuvent la femme, l’insécurité, l’injustice,… Des recommandations allant sur le travail en synergie des femmes que la dénonciation de violation des droits sont formulées.                          Ces assises rentrent dans le cadre du projet d’appui au rôle des femmes médiatrices et Ambassadrices de Paix financé par Women Fund Peace and Humanitarian à travers CORDAID.
Au cours de cette rencontre qui se veut d’aboutir à l’élaboration d’un cahier de charge ou agenda de paix contenant de stratégies et solution pour résoudre les crises humanitaires et politiques, des participantes fustigent du fait que l’insécurité, les violations des droits de la femme, qui les excluent au processus de paix.
Dans l’identification des problèmes au cours des travaux en carrefour sur l’analyse du contexte sécuritaire en province ou encore sur des défis prioritaires, ces femmes déplorent l’absence des cadres transparents et redevables pour la représentation des femmes dans le mécanisme de paix.
S’agissant des piliers de la Résolution 1325, volet protection elles condamnent les violences sexuelles et basées sur le genre à l’encontre des femmes ; des cas de tuerie des femmes par des bandes armées ou encore la justice populaire où beaucoup de femmes sont accusées de sorcellerie.
Dans la suite, sur le pilier prévention de la Résolution 1325, ces dernières dénoncent la faible si pas l’absence de la scolarisation des filles, l’impunité des crimes à l’encontre des femmes et la faible dénonciation des crimes.
Enfin, pour ce qu’est des initiatives, elles proposent l’appui aux activités génératrices de revenu, l’accès au crédit,…
Des recommandations formulées
Et face à ces problèmes, la facilitatrice Georgette NKUNZI que d’autres participantes estiment qu’il est impérieux de mener des actions de plaidoyer afin de résoudre ces problèmes.
Georgette NKUNZI abordant les techniques de plaidoyer afin de chercher des solutions, fait savoir que pour qu’un plaidoyer réussisse, il faut un degré d’engagement ressenti qui intègre l’implication, la recherche de l’information, la mobilisation des ressources, …
« Les femmes impliquées dans le plaidoyer doivent d’abord aussi bien définir le problème et les objectifs . Dans la foulée, mener un bon plaidoyer doit connaitre les décideurs et les influenceurs et surtout les intérêts de chacun. Il tient compte du cadre légal et évalue les avancées et les pannes. Il évalue également le niveau d’engagement des parties prenantes pour de nouvelles orientations et décisions » confie Georgette NKUNZI
Pour sa part, la Cheffe de Division, Jacqueline NGENGELE propose aux femmes de travailler davantage en synergie, de dénoncer les violations de leurs droits et de privilégier l’intérêt commun.
Mme Jacqueline NGENGELE
De son côté, Nelly MBANGU, Coordonnatrice de SMM de Nord Kivu, encourage les femmes à s’impliquer dans les discussions de paix, de sécurité et développement de leurs milieux.
Nelly MBANGU
Pour sa part Julienne BASEKE, Coordonnatrice de l’Association des Femmes des Médias, AFEM recommande le respect des droits des femmes vulnérables notamment les veuves, l’implication forte de lutter pour combattre l’impunité des viols, violences sexuelles et basées sur le genre,…
De droite à gauche : Julienne BASEKE d’AFEM et Isabelle PENDEZA de CAFED
Signalons que cet échange est organisé par la plateforme des femmes SAUTI YA MAMA MUKONGOMANI et le Collectif des Associations Féminines pour le Développement « CAFED » en collaboration avec les ONGS féminines AIBEF et AFEM.
Déo CIKURU
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