RDC : HCR alerte sur des actes de violence sexuelle généralisée et systématique contre des femmes et des jeunes filles dans la province de Tanganyika

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       3 années ago     644 Views     Laisser vos impressions  

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est préoccupée par des actes de violence sexuelle généralisée et systématique contre des femmes et des jeunes filles, perpétrés par des groupes armés dans la province du Tanganyika en République démocratique du Congo, où des milliers de personnes ont été déplacées cette année. Ceci est un résumé de déclaration du porte-parole du HCR Shabia Mantoo, lors de la conférence de presse du 13 août 2021 au Palais des Nations à Genève, dont copie nous est parvenue par « APO group Â»

Shabia Mantoo informe qu’au cours des deux dernières semaines seulement, les partenaires humanitaires dans les zones de santé de Kongolo et Mbulula, ont enregistré 243 actes de viols, dont 48 ont été subis par des personnes mineures, dans 12 villages différents. Ce qui représente selon lui, une moyenne de 17 attaques signalées chaque jour.

Il regrette du fait que, les chiffres réels pourraient être encore plus élevés, car le signalement des violences sexistes reste tabou dans la plupart des communautés.

« En plus du sévère traumatisme physique et psychologique causé par le viol, les victimes de la violence sexuelle peuvent être confrontées à la stigmatisation et à une possible exclusion de leur famille. Â», regrette Shabia Mantoo, porte-parole de HCR  

Ce porte-parole de HCR signale que les civils sont pris au piège au milieu d’affrontements intenses entre plusieurs groupes armés car ces attaques seraient menées par des groupes armés rivaux qui se disputent le contrôle des zones minières, en particulier des mines d’or et en guise de représailles contre les opérations militaires menées par le gouvernement.

« Notre personnel a entendu d’effroyables témoignages de l’extrême violence. Des personnes déplacées ont accusé les groupes armés de se livrer à des viols collectifs, alors que les femmes tentent de fuir leurs foyers. Certaines femmes et jeunes filles ont été enlevées et utilisées comme esclaves sexuelles par des membres de groupes armés. Des rançons ont été demandées aux familles en échange de leur liberté Â»

Notre source indique que, plus de 23 000 personnes ont été déplacées depuis le mois de mai dans le seul territoire de Kongolo, au nord du Tanganyika. La plupart ont fui l’insécurité à plusieurs reprises au cours des trois derniers mois.

Le HCR appelle les autorités à renforcer de toute urgence la sécurité dans la zone dénommée « triangle de la mort Â» qui borde plusieurs localités entre les provinces du Tanganyika, du Maniema et du Sud-Kivu, afin de protéger les civils, en particulier les femmes et les jeunes filles, de permettre l’accès humanitaire, et de faire le nécessaire afin que des enquêtes soient lancées et que les responsables soient traduits en justice.

Rachel Rugarabura, JRI

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