RDC/ Kinshasa :AFEM appelle le Ministre national de l’intérieur à lutter contre des cas d’accusation de sorcellerie des femmes
Après son lobbying auprès des autorités dans la province du Sud kivu, pour dénoncer la recrudescence des cas d’accusation de sorcellerie des femmes et la justice populaire et tueries qui en découlent , l’Association des Femmes des Médias, AFEM invite le Ministère National en charge de l’Intérieur et sécurité à prendre des mesures pour lutter contre ces violations des droits humains. Appel lancé à l’Atelier national sur l’implication des différentes parties prenantes dans la recherche, la prévention et la gestion des conflits en RDC, tenu dans la capitale, Kinshasa. Des assises, qui rentrent dans le cadre du projet d’appui aux réseaux des femmes pour diriger et prévenir les conflits dans la partie Est de la RDC, avec l’accompagnement d’Internews sur financement de DIFID.
L’Association des Femmes des médias AFEM appelle le Ministère National en charge de l’Intérieur et Sécurité à prendre des mesures contraignantes et urgentes pour la protection des femmes accusées d’être des sorcières en Province du Sud-Kivu.
C’était au cours d’un atelier national de plaidoyer sur la gestion et la prévention des conflits organisé à Kinshasa par le Cadre de Concertation de la Femme Congolaise CAFCO ; grâce à l’appui technique d’INTERNEWS et financement de DIFID à travers le projet d’appui aux réseaux des femmes pour diriger et prévenir les conflits mis en œuvre au Sud-Kivu par AFEM.
La déléguée de l’AFEM à ces assises, Nelly Adidja fait savoir que la justice populaire liée aux accusations de sorcellerie est un phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur au Sud-Kivu et fait des victimes qui sont en majorité des femmes de 3e âge et des petites filles. Des données qui parviennent à AFEM grâce les membres des groupes d’alertes précoces qui sont des acteurs de la société civile formés sur la gestion et la prévention des conflits dans 3 territoires à savoir Kalehe, Uvira, Mwenga.
Celle-ci signale que depuis janvier 2021 une dizaine des femmes accusées d’être sorcières ont été brulées vives après avoir été humiliées et lynchées sur la place publique, incendies de leurs maisons, celles qui échappent de justesse à la mort vivent dans une insécurité permanente et contraint au refuge leurs enfants condamnés à l’errance. L’accusation de sorcellerie est à la base des conflits des générations, la destruction de la cohésion sociale, l’exclusion des femmes dans les projets de développement ou encore des violences sexuelles et basées sur le genre.
AFEM dénonce avec la dernière énergie ces accusations sans preuve ni fondement juridique raison pour laquelle elle recommande aux députés nationaux à voter une loi nationale réprimant la justice populaire afin que les auteurs d’accusations et leurs complices soient sanctionnés par la justice, au Ministère de l’intérieur de prendre des mesures urgentes et contraignantes qui protègent les victimes d’accusations de sorcellerie.
Cette organisation de défense des droits des femmes plaide pour les droits d’accès à la justice aux victimes d’accusations de sorcellerie et au Ministère de la santé d’assurer leur prise en charge médicale et psychologique.
Cette activité fait suite à celles organisée en province sur les cas incidents de sécurité et accusations de sorcellerie du 1er au 2 mars 2021 qui ont abouti aux recommandations et engagements dans le but de protéger les victimes des accusations de sorcellerie.
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