RDC : Le Centre d’Excellence Dénis Mukwege : le non-respect des lois qui promeuvent la femme constitue un obstacle au leadership féminin

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       3 années ago     884 Views     Laisser vos impressions  

Après l’analyse des défis du leadership féminin au Sud Kivu, les participants à l’atelier organisé par l’Université Evangélique en Afrique, UEA via son Centre d’Excellence Dénis Mukwege relève que le non-respect des lois nationales et internationales, qui promeuvent la femme est l’un des obstacles au leadership féminin. Par ailleurs, ces derniers invitent les femmes à plus de solidarité et à la connaissance des textes, qui promeuvent leurs droits.

Au cours de ces échanges, dans son exposé sur les défis du leadership féminin, la Secrétaire exécutive du Caucus des femmes pour la Paix, Solange Lwashiga a fustigé le fait que les femmes continuent d’être exclues à la gestion de la chose publique.

Déplorant le manque de volonté politique, celle-ci a rappelé que l’article 14 de la Constitution congolaise demande aux pouvoirs publics de veiller à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et d’assurer la protection et la promotion de ses droits.

De son côté,  Professeure Ngongo Fatuma et Secrétaire académique de l’UEA fait savoir que certaines femmes ne connaissent pas encore leurs droits, une situation qui bloque le leadership féminin.

Dans la foulée, elle regrette du fait que les considérations culturelles passant par les coutumes rétrogrades bloquent l’épanouissement de la femme. Elle fustige du fait que les textes nationaux et internationaux, qui promeuvent les droits des femmes ne sont pas encore bien respectés par les Etats, dont la RDC.

Elle signale que leur Centre va réfléchir comment vulgariser ces textes, surtout dans les milieux ruraux afin de permettre à ces femmes d’avoir connaissance de leurs droits et textes, qui garantis leurs droits.

Celle-ci regrette du fait que certains hommes pensent que le pouvoir doit être masculin, ainsi certains n’hésitent pas à s’opposer aux ordres donnés par une femme au niveau du service.

Elle déplore du fait que certaines églises présentent des passages bibliques, qui montrent la supériorité de l’homme sur la femme ou encore la soumission de la femme.

Professeure Ngongo Fatuma déplore le non respect des droits de la femme et sa discrimination

Pour sa part, la Coordonnatrice des femmes des médias, AFEM Julienne Baseke a invité des femmes à se souder les coudes, à se promouvoir, dans ce qu’elle a appelée « sororité Â», un mot qui vient du latin soror, signifiant « sÅ“ur Â», une attitude, un lien de solidarité féminine.

Plus encore, c’est le fait de donner la priorité à son entourage féminin en adressant son soutien psychique, physique et moral face à n’importe quel type de violence sexiste, ajoute-elle.

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