RDC : Le performeur et activiste Precy Numbi livre un spectacle « Balabala » avec son robot créé à l’aide des déchets

Depuis son enfance, le jeune Precy Numbi a consacré son parcours à l’art contemporain plus particulièrement à la création des œuvres servant à communiquer avec le public et à sensibiliser les habitants autour des sérieux défis affectent la communauté. Né à Kisangani, il a fait le tour de la RDC, de Kisangani à Kinshasa en passant par Goma afin de présenter son robot confectionné sur base du recyclage des déchets. Le vendredi 15 juin 2018 il livre un spectacle intitulé Balabala création à l’Institut Français de Bukavu en compagnie du slameur et rappeur Fal J, mais aussi du groupe de danse contemporain Fire Dance.

Son spectacle est une partie intégrale de la restitution de sa résidence artistique effectué en 2018 a l’Institut français de Bukavu. Balabala création est un projet artistique basée sur l’art et l’environnement mettant en valeur des œuvres crées par cet artiste par le biais des déchets recyclés dans les rues de la ville de Bukavu et sur les eaux du lac Kivu.

L’idée est de pouvoir imaginer un espace culturel utilisant les différentes formes d’arts sur une thématique à développer sans contrainte techniques, à en croire cet activiste.

« Je passe mon temps dans l’environnement à rechercher, à travers la création de mes œuvres, un langage positif en ayant un but sur l’éveille de conscience de la communauté. Ma démarche artistique part de l’exagération vers l’étonnement. Plus précisément dans la poubelle car mon engagement s’oriente vers un langage du recyclage et de restauration du patrimoine culturel, matériel et immatériel autour du réchauffement climatique, la biodiversité, la protection de l’environnement, les inégalités sociales et des droits humains. » signale Precy Numbi tout fier de sa création.

Pour lui, l’objectif poursuivi est de garder le coté populaire des arts plastiques et spectacles vivant grâce à des multiples productions dans espaces publics avec la cible concerné. Dans cette optique, sa compagnie Balabala création mari le langage contemporain à la gestuelle musicale, chorégraphique et plastique afin de jouer d’une façon communicative des scènes relatives à la vie quotidienne des habitants.

« Avec ce spectacle nous allons apporter nos efforts dans la lutte contre le danger de la pollution et du réchauffement climatique en incitant la population à adopter un comportement d’assainissement. Nous allons aussi inviter les autorités du pays et d’autres acteurs d’organiser une grande campagne de sensibilisation contre les pratiques insalubre dans la ville de Bukavu en particulier et en général sur toute l’étendue de la RDC. » a-t-il renchéri.

Precy Numbi dans son robot lors d’une performance dans la ville de Goma.

Precy Numbi ajoute que cet art lui a donné le gout d’expérimenter sa capacité à penser autrement. Utiliser les déchets pour crée un art moteur de sensibilisation de masse c’est comme utiliser un problème pour créer une solution.

On le voit à longueur des journées scionner dans des poubelles publiques, aux abords du lac Kivu et d’autres endroits où sont toujours jeter des immondices entrain de ramasser des déchets pouvant lui permettre de créer une œuvre artistique.

Juste après ses études primaires en 2005 il s’inscrit à l’institut des Beaux-arts de la Gombe à Kinshasa et obtient six ans plus tard un diplôme de fin d’étude secondaire dans la section arts. De là est nait la passion pour l’art plastique et décroche son baccalauréat à l’académie des beaux-arts de Kinshasa en 2015. Fort de son expérience, Precy Numbi a jugé bon de s’installer dans la partie Est de la RDC, plus particulièrement dans la ville volcanique de Goma.

Présent dans la ville de Bukavu depuis plusieurs mois, son spectacle de vendredi, un mois après Kimbalambala (sa récente production toujours à l’Institut Français de Bukavu), est le couronnement d’un travail de dur labeur dans lequel il consenti tous ses efforts afin de mettre sur pied un art plastique, qui nous appelle tous à la protection de l’environnement.

Par Musaba Proust