RDC : Les enseignants du Sud-Kivu continuent de traverser un « réel » chemin de croix

Le monde célèbre le 05 octobre de chaque année, la journée mondiale des enseignants. En République Démocratique du Congo en général et particulièrement au Sud-Kivu, les enseignants vivent dans de conditions précaires et touchent un salaire insignifiant.

Conformément aux chiffres tirés de l’annuaire statistique 2014-2015 du ministère de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, la RDC compte 457 971 enseignants du primaire contre 324 114 du secondaire. Ces enseignants sont   inadéquatement formés, peu féminisés et âgés. Notre source précise que 50% des enseignants en RDC sont payés par l’Etat et leur rémunération moyenne est très faible.  Le reste des enseignants ne sont pas payés par le gouvernement, alors qu’ils exercent depuis plus de 30 ans ; et n’ont jamais été immatriculés autrement dit répertoriés ou identifiés par les services étatiques.

Au Sud-Kivu le syndicat des enseignants des écoles conventionnées Catholique renseigne que les enseignants sont placé en 3 catégories à savoir : les enseignants payés, les enseignants non payés et les nouvelles unités. Les enseignants payés par le gouvernement et qui perçoivent leur salaire à la banque sont payés au taux de 900 francs congolais pour 1 dollar américain alors que le taux de change actuel sur toute l’étendue du pays est de 1600 francs congolais. Une situation qui impacte négativement sur le vécue quotidien des enseignants. Ces derniers avec un salaire brut de 100 000 francs congolais éprouvent d’énormes difficultés à subvenir aussi bien aux besoins de leur famille que d’eux même.

Avec un Salaire minime, les enseignants ont difficile à être performant dans leur travail et ne sont pas prise en considération par leurs élèves et autres membres de la communauté.

Plusieurs personnes s’interrogent sur les raisons qui justifient la situation dans laquelle vivent les enseignants pourtant formateur de toute l’élite intellectuelle en RDC. Cette journée s’avère être une journée de réflexion aussi bien pour les enseignants eux même ainsi que pour ceux qui ont ce secteur dans leur attribution.

Par Christina Van Hooreweghe Ngoy