RDC : Les signaux socio-économiques au rouge, 17 ans après le règne de Joseph Kabila

Félix Tshisekedi confirmé cinquième président de la RDC, la Cour constitutionnelle a tranché dans son arrêt rendu la nuit de samedi 19 janvier 2019. Le fils à l’opposant historique hérite d’un pays à moitié divisé et sous développé en projets sociaux de base. Les défis qui l’attendent sont incalculables ?

Félix Tshisekedi succède à Joseph Kabila à la magistrature suprême après 17 ans de règne. C’est aussi 17 ans de calvaire pour bon nombre de la population congolaise, selon des observateurs qui affirment que les signaux sont actuellement aux rouges quant aux secteurs sociaux de base du pays.

« Comment expliquer qu’un pays aussi grand comme la RDC peut avoir un budget de 4 millions de dollars ? » S’interroge un habitant.

« J’ai terminé mes études il y a sept et je n’ai pas trouvé un boulot. De ma part, rien n’est positif ! Il y a l’insécurité, un problème d’infrastructures aussi se pose, il n’y a pas des routes ! » S’exclame pour sa part une habitante qui a gardée son anonymat.

En outre, sur le plan économique, Félix Tshisekedi hérite d’un pays où le pouvoir d’achat est lourdement affecté, la monnaie nationale étant en perte de vitesse face aux dollars américains et les taux de croissance, notamment à cause de la chute des matières premières sont revus à la baisse.

Sur le plan politique et social, en 17 ans le pays a sombré dans le sous-développement. Tshisekedi devra donc faire face au manque d’eau, d’électricité et d’insécurité permanente sur toute l’étendue du pays, dont au Sud Kivu et au Nord Kivu engouffrés dans une crise humanitaire sans précédent, note un rapport de Human Right Watch, HRW. Les yeux des congolais restent tournés vers la nouvelle équipe gouvernementale, dont la publication devra intervenir après la prestation de serment.