RDC : Marche de l’opposition à Kinshasa, la démocratie piétinée par le pouvoir public
Le respect des droits de l’homme reste une grande préoccupation surtout en cette année électorale. C’est par exemple le droit à manifester qui est loin d’être garanti en RDC. Pour illustration, la marche des partis politique de l’opposition a été violemment étouffée ce Samedi 20 Mais 2023 à Kinshasa où l’on a noté des dégâts indescriptibles. Tous ces éléments laissent croire que le pays risque de se plonger dans des violences inédites surtout en cette année électorale en RDC. Mama Radio aborde cette thématique dans son magazine sur la répression de la marche de l’opposition en RDC.
Organisée dans l’objectif de dénoncer la vie chère, l’organisation des élections libres et crédibles, la marche des partis politiques de l’opposition a été violemment étouffées par la police à Kinshasa. Les partis politiques, ECIDé de Martin Fayulu, LGD de Matata Mponyo et l’Ensemble pour la République de Moise Katumbi et ainsi que d’autres partis alliés et citoyens indignés sont descendus dans la rue le weekend à Kinshasa pour dénoncer la misère qui caractérise aujourd’hui les citoyens congolais. Ils parlent de l’instabilité du taux de change, la hausse de prix de biens de première nécessité, la famine qui ronge actuellement les congolais dans sa globalité et ainsi que d’autres problèmes liés à l’organisation des élections en RDC.
Contacté, Désiré Ntayira, un cadre du parti politique Ensemble en province du Sud Kivu, fait savoir que rien ne marche en RDC depuis l’avènement de l’actuel gouvernement. Il condamne la manière dont cette marche de l’opposition a été réprimée alors qu’organisée pour les biens communs des congolais.
Cette répression brutale de la marche, peut-elle impacter négativement le processus électoral ?
Cet acte inhumain ne laissera pas les auteurs impunis dans un pays dit démocratique, Propos du professeur Adolphe KILOMBA enseignant en droit et analyste indépendant, lors d’une interview nous accordée. Pour lui, le répression d’une marche jusqu’à enregistrer des cas de morts et des blessés graves donne une mauvaise image du pouvoir en place et cela détruit sa crédibilité.
« Le processus électoral est biaisé car un manque de confiance vient de s’installer dans le chef de certains acteurs sociopolitiques faisant partie prenante aux élections. L’histoire risque de se répéter et ramener le pays en arrière pendant qu’il est censé avancer », s’inquiète Adolphe KILOMBA.
Pour lui, les institutions du pays ne sont pas au-dessus de la loi pour piétiner la démocratie. Il s’inquiète de cette situation qui s’apparente aux agissements du régime de l’ancien président Joseph Kabila où plusieurs manifestations étaient réprimées jusqu’à causer des morts et des blessés.
« Cette situation risque de fragiliser les acteurs sociaux et les partis politiques de l’opposition qui manifestent pour exiger la bonne gouvernance et plaider la cause de la population. Le parquet doit se saisir de ce dossier afin que toutes les personnes, autorités soient elles, impliquées dans cet acte incivique en répondent devant la justice. Dans le cas contraire, c’est aux victimes directes de saisir la justice, car un droit n’existe que s’il est défendu. », conclut-il.
Rappelons qu’au cours de la marche de l’opposition, plusieurs dégâts ont été enregistrés. Pour cette répression, la police a tiré sur les manifestants reprochés d’avoir changé l’itinéraire donné, l’hôtel de ville de Kinshasa, qui, curieusement a autorisé deux marches le même jour. Les organisateurs parlent eux de l’acharnement et une manière pour le gouvernement actuel de restreindre le droit de manifester garanti par la constitution et d’autres instruments juridiques en vigueur en RDC.
Redaction
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