RDC : Meurtre d’un journaliste à Goma, vingt cas d’atteintes à la liberté de la presse, AFEM exige la sécurité des professionnels des médias
Après le meurtre d’Edmond Bahati, journaliste et coordonnateur de la Radio Maria, assassiné à Goma, l’Association des Femmes des Médias, AFEM continue d’exiger la sécurité des journalistes et la liberté de la presse.                                                                                                                                     Ses cellules de monitoring actifs à Bukavu, à Uvira et à Goma, ont signalé 20 cas d’atteintes à la liberté de la presse et 1 cas de meurtre d’un défenseur des droits humains au cours de la période allant d’Avril en juillet 2024.
Selon les données de ce monitoring, dans la province du Nord-Kivu, un journaliste a été menacé par des personnes armées cagoulées après avoir présenté son journal en Mai dernier.
Deux semaines plus tard, ce journaliste a été de nouveau attaqué par des personnes armées qui l’appelaient par son nom devant son domicile et a eu la vie sauve grâce à l’intervention des voisins qui ont suivis la scène. De lors, le confrère vit en clandestinité.
Un autre confrère journaliste reçoit des messages de menaces de mort après avoir posé une question jugée gênante au cours d’un conseil de sécurité local de la place.
« Je suis menacé de mort chaque jour depuis un certain temps. Je reçois des messages de menaces de mort de la part des inconnus à mes deux numéros de téléphone. Celui qui me menace de mort insiste tellement que je deviens en insécurité totale. Je ne sais plus sortir ni travailler, je suis même traumatisé et j’ai urgemment besoin d’aide pour assurer ma sécurité » signale ce journaliste
Dans la même ville, le contenu de ces cellules fait état d’une jeune femme journaliste humiliée et séquestrée par certains agents de sécurité lorsqu’elle couvrait l’effondrement d’une école qui a fait plusieurs blessés au Quartier Mapendo dans la ville de Goma.
Par ailleurs, une autre consœur a vu ses matériels être ravis par un motard après sa brillante intervention dans une activité de la place ; téléphone portable, ordinateur portable, une somme d’argent et autres biens de valeur emportés, indique AFEM
AEM signale qu’au-delà de ces cas qui sont les plus frappants, d’autres journalistes vivent sous menaces, intimidations, et d’autres vivent en clendestinité.
A ce tableau sombre figure le cas recente du meurtre dEdmond Bahati, journaliste et coordonnateur de la Radio Maria, lâchement assassiné au quartier Ndosho dans la commune de Karisimbi en ville de Goma le 27 Septembre 2024, alors qu’il revenait de son lieu de travail, regagnant son domicile en début de soirée.
Des recommandations adressées à tous les acteurs pour garantir la sécurité des journalistes
Tout en saluant les efforts des autorités à tous les niveaux, notamment à Goma, qui ont réussi à mettre la main sur les présumés auteurs de l’assassinat d’Edmond Bahati, AFEM demande l’implication de tous dans la lutte contre cette insécurité.
Aux journalistes de rester vigilant.es et de collaborer avec AFEM et d’autres organisations de défense des droits humains ; à la justice de mener des enquêtes sur les assassinats des professionnels des médias,…
Dans la foulée, cette structure de défense des droits de la femme demande aux autorités de garantir la sécurité des journalistes et la liberté de la presse, et à toute la communauté de contribuer à la protection du journaliste, aider son travail notamment par l’accès à l’information,…
Signalons qu’à Goma, les autorités politico-administratives et de sécurité ont lancé l’opération : « Safisha Muji wa Goma » afin de démanteler tous les réseaux des criminels et des acteurs de l’insécurité dans la ville.
Deo CIKURU
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