RDC : « Mon ultime souhait », un court métrage de Rachel RUGARABURA dédié aux victimes des violences sexuelles
« Je travaille à l’Association des femmes des médias (AFEM). Là -bas, je suis souvent en contact avec les victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre. Pendant nos échanges, je me sens très touchée et parfois révoltée. (…) Mon ultime souhait est de les voir remises dans leur droit et recouvrir leur dignité ». C’est par ces premiers mots que la réalisatrice et actrice principale du court métrage « Mon ultime souhait », Rachel RUGARABURA, a présenté le contenu de ce film. C’était ce vendredi 24 mars 2023 lors de la cérémonie de projection et de remise des certificats de formation organisée par Accountability Lab à Bukavu au Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Avec une durée de 15 minutes, ce fim revient sur la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits de guerre en République démocratique du Congo. Selon la réalisatrice, ce court métrage résulte d’une triste réalité des plusieurs femmes qui ne bénéficient pas d’une justice adéquate après les drames qu’elles subissent lors des affrontements entre les rebelles et les forces loyalistes.
Cette œuvre cinématographique de la journaliste de Mama Radio, Rachel RUGARABURA, raconte l’histoire d’une femme violée à l’âge de 14 ans par un ancien seigneur de guerre devenu influent du gouvernement qui jouissait de sa liberté malgré son acte. Il a fallu 14 ans de plus pour que cette dernière, aujourd’hui épouse à l’âge de 28 ans, recouvre ses droits grâce aux plaidoyers des activistes des droits des femmes. Ce bourreau a été mis en détention conformément aux prescris de la loi.
Rachel RUGARABURA considère ce court métrage comme l’un des moyens de réconfort et d’encouragement à toutes les victimes des violences sexuelles qui vivent dans les régions où les rebelles sèment terreur et désolation.
Par cette production, la réalisatrice de « Mon ultime souhait » espère contribuer au plaidoyer fait auprès des autorités compétentes par des organisations qui militent pour les droits des femmes en faveurs des victimes des violences sexuelles. D’où son engagement à poursuivre cette lutte à travers le cinéma et son appel à toutes les victimes à dénoncer leurs bourreaux pour espérer qu’une justice équitable.
« C’est un chemin que je commence et je ne suis pas prête à abandonner. Je vais continuer dans cette lutte à travers le cinéma pour dénoncer les abus sexuels et ceux basés sur le genre enregistrés dans mon pays. A travers le cinéma je peux faire entendre la voix des milliers des femmes victimes des violences sexuelles qui crient au secours sans que personne ne les entende » ; a conclu Rachel RUGARABURA.
Notez que ce court métrage fait suite à une formation organisée par Accountability Lab. C’est dans le cadre du programme « renforcer l’intégrité en RDC », qui est un projet qui soutient les efforts des jeunes qui s’engagent à apporter un changement à travers le Cinéma, dans sa diversité.
Tarcile B.
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