RDC /Réseau interprovincial des femmes : La Cheffe de Division du Genre au Sud Kivu fustige le viol et violences faites aux femmes

La Cheffe de Division provinciale du Genre , Famille et Enfant, Jacqueline Ngengele, au lancement des travaux de la mise en place d’un réseau interprovincial des femmes défenseures des droits des femmes du Nord Kivu et Sud Kivu a déploré du fait que la femme reste la première victime des conflits et guerres à l’Est de la République démocratique du Congo. Par ailleurs, elle déplore du fait que cette situation a fait que les corps des femmes soient devenus un champ de bataille avec des cas des viols massifs et individuels, des femmes et jeunes filles prises en otage et utilisées comme des esclaves sexuelles par des hommes à mains armées. Elle est consciente que la mise en place de ce réseau des femmes défenseures du Nord et Sud Kivu, permettra de faire le lobbying au niveau national et international pour combattre des violations des droits des femmes.
Jacqueline Ngengele signale que des guerres à répétition, l’activisme des groupes armés locaux et étrangers qui sèment terreur et désolation ; des conflits communautaires, des premières victimes sont les femmes et filles, qui paient des lourds tributs.
Elle signale que, des cas qui leur sont rapportés dans plusieurs territoires du Nord et du Sud-Kivu en disent long et prouvent que la vie des femmes est constamment en danger. A ce tableau, elle signale le phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur dans les territoires du Sud-Kivu, ces sont des accusations de sorcellerie dont les femmes sont victimes.
Ainsi, depuis janvier 2021 ; elle relève qu’au moins dix femmes ont été lynchées, lapidées, torturées, avant d’être brulée vives et leurs maisons incendiées.
Sur la liste des violations des droits de la femme et fille, elle s’indigne contre le drame lié au contexte des conflits, l’environnement culturel est discriminatoire, où des femmes et filles sont victimes des pratiques néfastes tels que le sorora, le mariage forcé des jeunes pour ne citer cela. Ces mêmes barrières culturelles et coutumes rétrogrades en défaveur des femmes constituent un frein pour sa promotion.
Parlant des filles, elle fustige la présence des filles mineures déscolarisées et exploitées sexuellement dans les rues et autres maisons de tolérance ; avec toutes les conséquences qui en découlent, les grossesses précoces, les maladies sexuellement transmissibles dont le VIH-SIDA pour ne citer que cela.
Et sur ce qu’est de la participation de la femme à la gestion , dans les deux provinces ; elle fait savoir qu’il y a encore un faible taux de représentativité des femmes aux instances de prise de décision alors que la République Démocratique du Congo a ratifié des textes et lois qui promeuvent les droits des femmes.
Et face à tous ces défis ci-haut énumérés, elle pense qu’il est plus qu’urgent que les femmes leaders du Nord et du Sud-Kivu unissent leurs forces pour porter haut les revendications des femmes afin qu’elles obtiennent gain de cause.
Sa Division encourage l’Association des Femmes des Médias AFEM et son partenaire Fonds-Egalité pour cette initiative d’appuyer sur l’accélérateur pour améliorer la situation des droits des femmes au Sud-Kivu et au Nord-Kivu et promet son accompagnement à ce réseau à travers des conseils, stratégies et des orientations nécessaires pour la promotion des droits des femmes.
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