RDC/ Sud kivu : Journaliste en Danger recense plus de 90 journalistes attaqués
L’exercice du journalisme en RDC en général, au Sud kivu en particulier, reste encore marqué par des attaques des journalistes, d’atteinte à la liberté de la presse et d’autres violations des droits du journaliste fait savoir JED . L’organisation Journaliste en Danger, JED fustige les promesses non tenues du gouvernement Congolais pour garantir le travail du journaliste. Cette organisation signale notamment un journaliste assassiné en Ituri et plus de quarante journalistes agressés dans l’exercice de leur fonction. Un tableau sombre condamné aussi par l’union nationale de la presse du Congo, section du Sud kivu.
Assassinats; menaces et agressions ; arrestations des journalistes et fermeture des média, voilà le bilan inquiétant qui marque la liberté de la presse pendant cette première année de règne du président Félix Tshisekedi, indique JED
Ce rapport fait savoir que dans les régions orientales de la RDC, journalistes et médias vivent dans un climat général de terreur entretenu par des groupes armés, y compris des éléments des forces armées de la RDC.
L’organisation Journaliste en Danger, JED fustige les promesses non tenues du nouveau gouvernement pour rendre plus sûr l’exercice de la liberté de la presse, alors que le Président Tshisekedi s’était engagé précisément à « promouvoir la presse et les médias pour en faire véritablement un quatrième pouvoir », et à sensibiliser les forces de sécurité sur le respect de la presse et du travail des journalistes.
Depuis la prise de pouvoir par le nouveau Président, JED a recensé un total de 91 cas d’attaques ou d’atteintes à la liberté de la presse, dont un journaliste assassiné dans la province de l’Ituri, 41 professionnels des médias menacés soit agressés dans l’exercice de leur profession.
35 cas d’entraves à la libre circulation de l’information ou censures imposés aux médias et aux journalistes et 14 journalistes détenus ou interpellés dans divers services de l’Etat dont un journaliste de la Radio Liberté Buta qui totalise à présent près de deux mois de détention en prison ont également été recensés.
Une situation que déplore le coordonateur du réseau des radios et télévisons communautaires de l’est du Congo, RATECO, Olivier KIRIZA
« Nous condamnons ces violations à la liberté de la presse. Cette situation créée la peur dans les chefs des professionnels des médias. Bien plus, c’est un récul pour la démocratie de notre pays » confie Olivier Kiriza
En tout début de cette année 2020 décrétée par Félix Tshisekedi comme étant l’année de l’action, JED formule entre autres recommandations aux nouvelles autorités, de doter le pays d’une Loi d’accès à l’information qui fera obligation à tous les mandataires publics de publier toutes les informations d’intérêt général, non couvertes par le secret, pour des raisons de sécurité nationale ; etdemettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes en relançant les enquêtes sur les cas des journalistes assassinés pendant et après la période de l’ancien régime.
Implications
Le Chef ad intérim de la division provinciale de la communication, Napoléon Lukambu Kisalu promet de s’impliquer pour la sécurisation des journalistes en menant le plaidoyer pour la mise en application de l’édit portant protection des journalistes et défenseurs des droits humains voté et promulgué à l’époque du Gouverneur Marcelin CISHAMBO en 2016, dans la province du Sud kivu.
Celui-ci dénonce les violations des droits humains dont les chevaliers de la plume font l’objet.
Et le Président Président Provincial de l’union nationale de la presse du Congo, UNPC, section du sud Kivu, Darius Kitoka condamne les violations dont sont victimes les journalistes.
Kitoka précise que sa corporation organise des rencontres régulières avec les journalistes pour leur donner des stratégies de protection individuelle.
« Nous organisons des rencontres d’échange avec les journalistes pour discuter sur la protection des journalistes, le respect du code de déontologie de notre profession, et même nous invitons des autorités afin d’échanger sur la collaboration et leur rôle de protection du journaliste » confie Darius Kitoka.
Celui-ci conseille aux journalistes de montrer ses pièces en cas d’agression dans l’exercice de sa fonction.
Cliquez ici Pour Partager.
No Comments
No comments yet. You should be kind and add one!