RDC/Sud Kivu : La femme, première victime du non-respect de la résolution 1325
Articulée sur quatre piliers : participation, la prévention, la protection et la reconstruction, cette disposition est loin d’être respectée en République démocratique du Congo, RDC. Malgré sa ratification par la RDC, la participation de la femme à la gestion reste faible ; elle est moins protégée des violences et conflits, aussi moins consultée dans la prise de décision. Au niveau national, huit femmes sont officiers généraux de l’arme ; trois femmes sont commissaires supérieures. Des organisations des droits humains, comme AFEM, mouvement Rien Sans les Femmes continuent avec le lobbying pour amener le gouvernement et d’autres acteurs à respecter cette résolution et d’autres lois du pays, qui garantissent les droits des femmes.
La République démocratique du Congo, RDC a ratifié plusieurs textes nationaux et internationaux pour le respect et la participation des femmes aux postes de responsabilité.
Parmi ces instruments figurent la résolution 1325 des nations unies à laquelle la RDC a adhéré en 2000 pour relever le niveau de la femme sur le plan de la sécurité et la participation aux instances de prise de décision.
La résolution 1325 des nations unies survole les grands enjeux de paix et de sécurité en Afrique, en mettant l’accent sur leurs dimensions sexospécifiques.
Elle a été votée par le conseil de sécurité des nations unies le 31 octobre 2000 pour réduire les effets préjudiciables des conflits armés sur la femme, tout en connaissant le rôle de cette dernière dans la prévention et le règlement des conflits, la consolidation de la paix et la réconciliation.
Réactions des acteurs et gouvernement sur la résolution 1325
Certains acteurs politiques au niveau national pensent que cette résolution a connu certaines avancées notamment dans la participation de la femme à des instances de prise de décision et la résolution de conflit.
Le ministère national du genre, famille et enfant fait remarquer qu’une femme est à la tête du parlement national, pendant qu’au sein de l’armée, 8 femmes sont officiers généraux, 172 femmes sont officiers supérieurs et la police compte 3 femmes commissaires supérieurs ainsi que 41 femmes commissaires supérieurs adjointes. Au sein de certaines entreprises publiques et privées, quelques femmes ont été hissées à des postes de responsabilités malgré qu’elles soient à compter au bout des doigts.
Pour Gisele Baraka membre du Mouvement riens sans les femmes, la représentativité des femmes reste très faible par rapport aux attentes de 30% prévue par la constitution de la république. Elle fait savoir que la situation économique et sécuritaire de la femme reste faible malgré l’implication active des organisations de la société civile.
Blocages et pistes de solution pour le respect de la résolution 1325
Des analystes des questions des droits de l’homme et de la femme estiment que le gouvernement congolais doit fait preuve de sa bonne volonté pour la mise en application de cet instrument qui garantit la paix et la sécurité de la femme.
Ils pensent que l’efficacité de la résolution 1325 dépend aussi de la capacité technique à maîtriser et appliquer l’approche axée sur l’égalité entre les sexes.
De son côté, la Directrice de la Fondation Pélagie Muhigirwa, Caddy Adzuba invite le gouvernement à étudier des mécanismes pour la mise en œuvre de la résolution 1325 dans la province du Sud Kivu.
Elle est convaincue que la matérialisation de cette résolution nécessite l’implication de toutes les couches de la population, et fustige le manque de volonté politique des dirigeants pour le respect de cette disposition.
Et pour sa part, la Coordinatrice de Karibu Jeunesse Nouvelle, Jolly Kamuntu croit savoir que la présence des groupes armés, l’impunité et la persistance des inégalités culturelles, les coutumes rétrogrades sont parmi des blocages de la mise en application de cette résolution.
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