RDC/ Sud Kivu : La femme reste faiblement représentée, 60 ans après l’indépendance

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       4 années ago     819 Views     Laisser vos impressions  

1960 à 2020, 60 ans depuis l’indépendance, la femme encore faiblement représentée dans la gestion. Malgré la garantie de la Constitution à son article 14 sur la participation de la femme, celle-ci reste moins représentée nonobstant ses compétences.   Dans la province du Sud kivu, sur dix ministres qui constituent l’actuel gouvernement, seulement deux femmes y sont représentées. Au niveau national, le gouvernement de Sylvestre Ilunga compte treize femmes sur un total de cinquante-quatre ministres. Des organisations des droits de l’Homme fustigent ce non-respect de la Constitution, indiquant que le développement d’une Nation nécessite la participation de deux sexes.  

60 ans après l’accession de la république démocratique du Congo à l’indépendance, les femmes continuent d’être très faiblement  représentées au sein des instances décisionnelles tant nationales, provinciales que locales, et cela malgré l’existence de l’article 14 de la constitution de 2006 qui garantie la représentation équitable des hommes et des femmes au sein des postes de responsabilité.  Une disposition piétinée par le gouvernement  Sylvestre ILUNGA qui compte 13 femmes contre 54 hommes pourtant plusieurs fois  rejeté avant d’être finalement adopté  par le chef de l’Etat.

Une situation qui s’illustre mieux dans le gouvernement provincial du Sud-Kivu où l’on compte deux femmes sur 10 ministres pourtant remplie des compétences féminines.

En RDC, d’aucun considère que la situation des femmes congolaises s’est améliorée pendant les dernières décennies. Force est de constater que la position des femmes congolaises est restée faible dans les sphères du pouvoir et dans la vie publique.

Certains historiens font savoir que c’est vers les années 1970, dite année de la démocratie que les femmes ont eu la possibilité de hausser la voix et ont réclamé l’intégration dans la classe décisionnelle.

De son côté, l’animateur au sein du groupe Jérémie, Jean Moreau TUBIBU note que les femmes ont fourni des efforts considérables pour arriver à décrocher quelques dispositions de la Constitution qui les reconnaissent les mêmes droits que les hommes.

Celui-ci en appelle à la prise de conscience des hommes politique congolais afin qu’ils donnent à la femme la même chance pour qu’elle contribue énormément au développement du pays à 60 ans de l’indépendance de la République.

Et pour sa part, la secrétaire exécutive de Caucus des femmes Solange LWASHIGA compatie avec toutes les femmes qui disent non à la violation de leurs droits et leurs demandent de ne pas baisser les bras surtout en cette période de turbulence politique.

« Nous demandons aux femmes de continuer à revendiquer la participation aux instances de prise de décision. La lutte de la femme n’est pas contre l’homme, mais plutôt du non-respect de l’application des dispositions constitutionnelles qui garantissent le droit de participation à la gestion des femmes et hommes Â» confie Solange Lwashiga

Et de son côté,  le ministre provincial du genre, famille et enfant au Sud-Kivu, Cosmos KUSIMWA pense que son institution va se focaliser sur la formation politique des femmes au sein des partis politiques pour qu’elles soient désignées lors des postes de nomination et des votes.

Celui-ci salue la bravoure de la femme qui ne cesse de rappeler aux dirigeants nationaux, que provinciaux les prescrits de la loi quant à la parité homme- femme.

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