RDC/Sud kivu : La mortalité infanto maternelle plus signalée dans les territoires

Plusieurs femmes meurent pendant qu’elles sont entrain de donner la vie et dans d’autres cas ce sont les enfants qui perdent la vie à cause des situations sanitaires difficiles, renseigne des professionnels de santé. Ils fustigent du fait que cette situation est accentuée par l’insuffisance des structures de santé ou la longue distance à parcours pour atteindre par les femmes celles qui existent.

La problématique de la mortalité infanto maternelle reste une question préoccupante tant au niveau de la province du Sud – Kivu qu’au niveau du territoire national.

Les statistiques données par l’organisation mondiale de la santé, OMS renseignent qu’au niveau mondial près de 800 femmes perdent la vie chaque jour pendant qu’elles donnent la vie.

Cela est une triste réalité alors que les objectifs de développement durable, ODD précise que la femme et son bébé doivent être bien sécurisés lors de l’accouchement.

La mortalité infanto-maternelle dans le Sud kivu

Cette situation n’épargne pas la province du Sud – Kivu où plusieurs femmes parcourent des kilomètres pour se rendre à l’hôpital pour la maternité.

C’est le cas du territoire de KALEHE, IDJWI et FIZI ainsi que le vaste territoire de SHABUNDA pour ne citer que ces exemples où les femmes étant à terme ont du mal à se rendre aux structures de santé spécialisées pour la maternité.

Ces femmes en situation difficile dans les territoires se font aider par certaines femmes du quartier pour sauver la vie de la mère et du bébé.

D’autres parcourent des kilomètres en escaladant des collines et montagnes pour atteindre une structure sanitaire comme c’est le cas à NUMBI et LUMBISHI où il n’existe pas des structures et bénéficient d’un poste de santé mis en place par Médecins Sans Frontières MSF.

La réalité vécue dans les territoires a plusieurs conséquences tant sur la vie de la femme que celle du bébé.

La présidente du CAPSA, une structure œuvrant dans la santé, Marie MIGANI fait savoir qu’à cause d’une longue distance entre les centres de santé et les habitations, certaines femmes ont même du mal à respecter le calendrier de la consultation prénatale pour savoir l’évolution du fœtus, plusieurs infections sont enregistrées aussi la perte de la vie de la mère ou de l’enfant.

« C’est déjà un souci quand une femme parcourt beaucoup de distances pour atteindre une structure de santé. Aussi, cette longue distance ne permet pas aux femmes enceintes de faire une consultation prénatale régulière, et voilà le problème Â» regrette Marie Migani. 

Elle  fait savoir que l’humanité entière devrait focaliser son attention sur la santé de la femme enceinte et son bébé car aucune femme ne devrait perdre la vie en donnant la vie.