Répression de la manifestation de Kinshasa : que faire pour prévenir des dérives dictatoriales à la veille des élections ? (Jean Chrysostome Kijana)

Posté par  Rachel Rugarabura   à       1 année ago     483 Views     Laisser vos impressions  

Au lendemain de la brutale répression de la manifestation de l’opposition à Kinshasa, des réactions fusent de partout au sein de l’opinion qui craint que le pays sombre dans des dérives dictatoriales à quelques mois de la tenue des élections. Des acteurs de la société civile déplorent des actes de violences contre les manifestants non armés qui ne voulaient qu’exprimer leur ras-le-bol sur des réalités du pays.

Même son de cloche pour Jean Chrysostome Kijana, président national de la nouvelle dynamique de la société civile, NDSCI. Il demande aux organisateurs et organisatrices de différentes manifestations de respecter les procédures d’informer les autorités dans le meilleur délai. Et aux autorités d’encadrer les manifestants pour éviter des débordements.

JC Kijana, président de la NDSCI
ph tirée sur son profil facebook

« Manifester un droit constitutionnellement garanti aux citoyen.nes congolais.es. Il n’y a pas des procédures à suivre si pas celui d’informer l’autorité compétente 48h avant. A l’autorité de prendre des dispositions pour accompagner, encadrer les manifestant.es… Â», explique Kijana

Pour lui, la responsabilité incombe aussi aux responsables des partis politiques qui sont appelés à sensibiliser leurs membres au civisme et à la tolérance afin que leurs manifestations se déroulent dans un climat apaisé.  

« C’est ça la loi. C’est ça la démocratie. La loi doit être scrupuleusement respectée. Les organisateurs et organisatrices des manifestations ou marches doivent respecter cette procédure, respecter scrupuleusement la constitution. Nous sommes dans un régime informatif… Â», Pense notre source.

En rappel, la République démocratique du Congo, la capitale Kinshasa a été sous tension alors que les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Matata Ponyo avaient appelé à marcher un certain samedi 20 mai 2023. La marche a été autorisée, mais elle a été dispersée par la police pour non-respect de l’itinéraire imposé par les autorités.  

Au cours de cette répression, plusieurs dégâts ont été enregistrés. La police a tiré sur les manifestants. Les organisateurs parlent eux de l’acharnement et une manière pour le gouvernement actuel de restreindre le droit de manifester garanti par la constitution et d’autres instruments juridiques en vigueur en RDC.

Informons que les partis de l’opposition prévoyaient de manifester dans les rues de Kinshasa le samedi passé pour dénoncer notamment les problèmes de la mauvaise gouvernance du pays, la vie chère et l’insécurité à l’Est. Une certaine opinion craint qu’au regard de la détérioration des conditions de vie de la population dans tous les secteurs, d’autres actions de revendication qui pourront être organisées ne soient violemment réprimées par les autorités, à l’instar de la manifestation du weekend passé.

Elysée Muzalia

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