SHABUNDA : AFEM lance la vulgarisation de la loi sur la décentralisation, sur les droits des femmes et la loi électorale révisée
L’Association des femmes des femmes des médias AFEM a organisé un atelier de vulgarisation de la loi sur la décentralisation, la loi sur les droits des femmes ainsi que de la loi électorale révisée.
Au cours d’un atelier de vulgarisation de ces instruments juridiques tenu à Shabunda centre, les femmes déplorent l’absence de vulgarisation de ces instruments juridiques qui promeuvent les droits des femmes.
La loi sur la décentralisation, promulguée en 2008 par l’ancien président de la République, Joseph Kabila opte pour la décentralisation comme mode de gestion, après plusieurs décennies de gestion centralisée. Cette loi met en exergue la responsabilité des élus dans la prise en compte des enjeux locaux et des intérêts immédiats des populations homes et femmes pour participer à la gouvernance de la base au sommet.
Des analyses soulevées, l’on remarque que cette loi qui ouvre de nouvelles perspectives pour jeter des bases solides en vue de promouvoir la libre administration des provinces et des entités locales dans le strict respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale devrait être complètement respectée vau travers de la tenue des élections locales, urbaines et municipales qui, aujourd’hui restent le cadet des soucis des dirigeants au pays.
Le facilitateur de AFEM est beaucoup plus revenu sur l’appropriation de cette loi, afin que l’ensemble de la communauté soit suffisamment sensibilisée sur non seulement l’importance de la tenue des élections locales pour asseoir une gouvernance solide à la base, mais aussi l’opportunité qui s’offre aux femmes d’affuter toutes les armes, en s’élisant prochainement aux différents postes de responsabilité comme maire des villes, bourgmestres, chefs des groupements, des quartiers pour ne citer que ceux-là , une fois que ces élections pourraient être organisées en RDC.
Les participants ont également été édifiés sur les lois sur les droits des femmes et la parité. Cette dernière, promulguée en 2015 renforce l’article 14 de la constitution de la République qui prône la participation équitable des femmes à la gestion du pays autant qu’aux hommes en exigeant aux pouvoirs publics de veiller à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes en matière de gestion.
Les participants à l’atelier déplorent le fait que cette loi ait été votée mais sans mesures de suivi pour sa mise en application. Ils ont alors évoqué quelques lacunes contenues dans la juridiction et qui devraient être corrigées par le législateur.
C’est notamment le fait que la loi reste muette face à certains principes coutumiers jugés rétrogrades et qui étouffent l’émancipation des femmes, l’absence des mécanismes de suivi, et le fait que la loi ne prévoit aucune sanction à tout éventuel auteur de cas de violations des droits des femmes.
Des recommandations ont été formulées à toutes les parties prenantes afin de permettre une large vulgarisation des lois et autres instruments juridiques en vigueur au pays portant sur la promotion des droits des femmes.
Les participants émettent le vœu de voir ces instruments juridiques être traduits en langues locales en vue d’une appropriation communautaire.
Notons que cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Promotion du droit d’accès à la santé sexuelle et reproductive par la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et l’amélioration de la participation des femmes aux instances de décision au Sud-Kivu » mis en Å“uvre par l’Association des femmes des médias (AFEM) en partenariat avec Kvinna till Kvinna.
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