Sud-Kivu : 1.600.000 enfants en âge scolaire n’ont pas accès à l’éducation

Plus de 1.600.000 enfants en âge scolaire au Sud-Kivu ne vont pas à l’école alors que l’accès à l’éducation figure parmi les droits des enfants garanti notamment par la convention relative aux droits de l’enfance en vigueur depuis maintenant trente ans, mais aussi la constitution de la RDC, signalent des organations de défense des droits des enfants.

Plusieurs enfants qui espéraient accéder à ce droit cette année sont aujourd’hui cloués à la maison suite aux mouvements de grève qui persiste au sein des écoles conventionnées sur l’ensemble de la province.

D’autres sources croient savoir que seuls 3 enfants filles sur 10 qui étudient ne finissent pas le cycle dans certains territoires du Sud-Kivu. Ils renseignent que cela est du principalement au manque des moyens financiers nécessaires, et aux mauvaises cultures qui encouragent les filles à se marier précocement et non à poursuivre des études.

L’UNICEF alerte d’ailleurs sur les nombres des enfants évalués à 12 millions à travers le monde qui commencent une vie conjugale avant d’atteindre 18 ans ou révolue.

Le constat est alarmant, d’où la nécessité d’un plan de renforcement des capacités pour l’appropriation du droit à l’éducation par tous les partenaires dans ce secteur.

Le rapport de la promotion scolaire 2019 organisée en juillet et août dernier par l’UNICEF dans les 3 provinces éducationnelles que compte le Sud-Kivu, environs 1,6 millions d’enfants n’étudient pas pourtant en âge scolaire. 

Un taux estimé à environ 48% des enfants qui ne jouissent pas de leur droit à l’éducation. Certains observateurs estiment que cette situation s’explique par le manque des moyens pour la scolarisation des enfants. D’autres par contre, font savoir que cela résulterait de la négligence de certains parents et l’ignorance des droits des enfants.

Réaction du parlement d’enfants

La  présidente de parlement d’enfants du Sud-Kivu , Cosna Muhigwa invite les autorités en charge de l’éducation en province de mettre sur pieds une politique pour permettre à tous les enfants, sans distinction, à avoir accès à l’éducation.

Tout en saluant la mesure portant gratuité de l’enseignement, Cosna Muhigwa invite le gouvernement à faire davantage pour mieux réguler le secteur de l’éducation.

Elle invite par ailleurs, les autorités concernées à organiser une identification de tous les enfants hors système scolaire dans son entité afin de permettre aux enfants qui ont dépassé l’âge scolaire d’accéder à l’éducation professionnelle.