Sud Kivu : 5 femmes accusées sorcières tuées, les autorités locales de Luhwinja dans le territoire de Mwenga déterminées à s’impliquer

Posté par  Anselme KANGETA   à  , ,      1 mois ago     163 Views     Laisser vos impressions  

Meurtres des femmes accusées des sorcières à Luhwinja, dans le territoire de Mwenga au Sud Kivu, les autorités locales s’engagent à appliquer l’Edit provincial interdisant le recours à la justice populaire en vue de mettre fin à ce phénomène qui endeuille des familles.

Elles promettent également de sanctionner les auteurs  des accusations sorcières et de procéder  à l’identification des chambres des prières qui font l’apologie de la sorcellerie à la base des conflits et mort d’hommes dans cette entité.

C’était au cours d’une séance de plaidoyer organisée mardi 15 octobre 2024 autour de la problématique de justice populaire liée aux accusations sorcières dont sont victimes les femmes dans la chefferie de Luhwinja en territoire de Mwenga au Sud Kivu.

Les baromètres de sécurité produits par le Noyau Club d’Ecoute NCE de l’Association des Femmes des Médias AFEM à Luhwinja révèlent qu’en l’espace de deux ans, 5 femmes accusées sorcières ont été tuées dont 2 par balles, 3 autres torturées et lapidées par la population en colère.

Cette nouvelle forme  des violences basées sur le genre anéanti les communautés et engendre des conflits qui bloquent la cohésion sociale. 

Dans la note de plaidoyer, le NCE Luhwinja accompagné par AFEM recommande aux autorités de mettre en place des mécanismes pour garantir la protection et la sécurité des femmes, de rendre effectif l’Edit provincial interdisant le recours à la justice populaire et d’autres instruments qui protègent et promeuvent les droits humains particulièrement des femmes et des filles.

La communauté à son tour est appelée à ne pas se rendre justice car la vie humaine est sacrée.

Ont pris part à cette activité, les représentants de la chefferie, les services de sécurité, PNC, FARDC, ANR, les leaders locaux, les organisations féminines et associations des jeunes.

Signalons que cette activité était organisée par AFEM grâce à l’accompagnement de Norvégian Church Aïd NCA à travers le projet de lutte contre les VSBG à travers les activités de mobilisation communautaire de NCE et l’approche Tamar au Sud-Kivu.

Nelly ADIDJA

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