Sud kivu : 73 cas des violations des droits des femmes, AFEM recommande l’implication forte de l’Etat et des médias dans la lutte
L’Association des Femmes des Médias, AFEM vient de faire cette recommandation au cours d’une conférence de presse sur les incidents sécuritaires enregistrés au cours du mois d’Octobre dans la province du Sud Kivu. Une activité qui s’inscrit dans le cadre du projet de promotion de la paix « PROPAIX » qu’elle met en œuvre à Bukavu, Walungu, Kalehe, Sange et Luvungi, appuyé par la coopération Allemande.
Au cours de ces assises qui ont réunis les journalistes, défenseurs des droits humains et des membres (activistes) de ses noyaux clubs d’écoute venus dans des territoires, AFEM a fait état , du 01 au 28 Octobre, de 73 cas des violations des droits des femmes : viol, kidnapping, accusation de sorcellerie,…
Elle indique par exemple que deux femmes ont été arrêtées arbitrairement à Minova ; deux filles ont été victime de violation de leur droit à l’héritage.
Celle-ci rapporte aussi quinze cas des viols des femmes et filles. La cité de Sange vient en tête avec 5 cas, suivi de Kalonge avec 3 cas, 2 rapportés à Lusenda dans le camp des réfugiés de Lusend.
AFEM regrette cette situation, elle rappelle que la Constitution de la République démocratique du Congo, accorde tous les droits humains politiques à la femme comme à l’homme.
« Il est inadmissible que la femme soit victime de toute sorte des violences au sein de la communauté et, sur le plan social, elle est assujettie à diverses contraintes d’ordre culturel dont les coutumes rétrogrades » déplore Eliane Polepole, Chargée des programmes à AFEM
Recommandations
Après échange avec les participants, plusieurs recommandations ont été formulées à différentes couches de la population dans le sens de la promotion et du respect des droits de la femme.
Aux autorités politico-administratives et judiciaires
AFEM recommande à ces dernières d’enquêter, d’identifier et d’arrêter les présumés auteurs des enlèvements des femmes et des accusations de sorcellerie ; de fermer les chambres de prière et maisons d’invocation, qui versent dans les dérives liées aux accusations de sorcellerie.
Dans la foulée, cette organisation proposer l’organisation des audiences foraines afin que les auteurs des violations des droits humains répondent de leurs actes conformément à la loi.
Aux autorités coutumières et religieuses
AFEM recommande l’instruction des hommes et les parents à assurer non seulement la scolarité des filles, mais également leur maintien à l’école. Par la suite, d’adapter certaines normes religieuses rétrogrades aux lois, qui promeuvent les droits des femmes.
Aux organisations nationales, internationales et médias.
AFEM recommande aux organisations d’identifier les sensibilisations des membres de la communauté sur le rôle des femmes dans le processus de paix et de sécurité. Dans la suite, de dénoncer des cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre,…
Elles proposent à ces dernières de mener des plaidoyers auprès des autorités judiciaires pour la poursuite des infractions, qui découlent des accusations de sorcellerie. Et aux médias, de dénoncer des cas des violences contre la femme , mais aussi d’intégrer dans leurs programmes les messages de sensibilisation et émissions pour la réduction des cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre
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