Sud kivu : Accusation de sorcellerie à la base de la justice populaire, la femme première victime

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       4 années ago     931 Views     Laisser vos impressions  

Des habitants du territoire de Kabare et particulièrement les femmes, continuent d’être victimes des actes de justice populaire suite à des accusations de sorcellerie. Une situation causée par une dame appelée « Mujakazi Â» et qui inquiète de plus en plus l’opinion et alimente le débat sur la résurgence des cas d’accusation de la sorcellerie et chambres de prière.

Dans le territoire de Kabare, plusieurs femmes suspectées de la sorcellerie sont amenées chez une dame connue sous le nom de Mujakazi, prophétesse qui prétend consulter les esprits et c’est elle qui donne verdict ; une fois que cette dernière confirme le fait, la victime accusée de sorcellerie est abandonnée à la merci de la population pour se rendre justice.

Des informations à notre possession renseignent que  les femmes de troisième âge et les veuves sont les plus touchées par ce malheur et qui sont abandonnées voire même par leurs propres familles.

Une femme victime, couvert d’anonymat, indique que ces genres de violences surviennent généralement après un drame familial, le décès d’un membre de la famille ou d’une personne dans le voisinage.

« A Chiriba, il y a un pasteur et deux mamans appelés Bajikaze. Des jeunes qui s’appellent forces vives, drogués ; quand ils rencontrent une femme, ils l’amènent chez Mujakazi. Après, on taxe la femme de sorcière Â» confie une femme

Des sources sur place, tout serait partie du décès d’une jeune fille dans le village, la femme Mujakazi aurait accusé une dame du village d’être responsable de ce fait. C’est alors que la population en colère l’aurait violenté et lapidé. Avant sa mort, cette dame aurait à son tour, laissé une liste de 28 femmes du village, accusées de sorcellerie.

De ce fait, les jeunes du village qui travaillent de mèche avec la Mujakazi, ciblent une à une afin de les tuer. Déjà, des sources rapportent que 4 femmes parmi les 28, ont déjà été tuées.

Les chefs coutumiers et autres autorités locales auraient déjà été saisis de cette situation, mais jusque là rien n’est fait pour mettre fin à cette situation ; Qui, pourtant, devient de plus en plus une chasse à la femme, qui voit ses droits foulés au pied.

Les habitants du territoire de Kabare appellent les autorités à tous les niveaux à intervenir dans l’urgence pour mettre fin à ce système qui viole les droits humains.

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