Sud Kivu : AFEM condamne la persistance de l’insécurité et interpellation des journalistes
L’Association des femmes des Médias, AFEM, fustige des cas de l’insécurité physique, morale et professionnelle dont sont victimes des professionnels des médias. Dans l’intervalle de trois mois, près des dix journalistes ont été convoqués par l’Agence Nationale de Renseignement du Sud Kivu, ANR. Le cas le plus récent, le 21 Septembre, est celui de la Directrice de la Radio Iriba FM, Prisca Bukaraba ou encore du Directeur de Radio Maendeleo , Thais Bagula. AFEM fait savoir que la presse doit travailler librement pour mieux exercer son travail et rappelle que l’Etat congolais a créé des structures pour protéger la liberté de la presse.
L’Association des femmes des Médias, AFEM dénonce des cas des menaces, d’intimidations, d’attaques et poursuites à l’encontre des professionnels des médias.
Dans l’espace de trois mois, pour ne parler que des cas récents, près de dix journalistes des médias audiovisuels, presse écrite et médias en ligne ont été convoqués par l’ANR antenne du Sud Kivu dans le cadre de l’exercice de leur travail.
AFEM déplore du fait que ces auditions auprès de l’ANR se font sans aucune assistance juridique et dans des conditions qui sont loin de respecter les droits humains. Non seulement ces agissements des services de sécurité constituent un scandale en matière des droits humains et de liberté de la presse, mais aussi une tentative de confiscation du discours démocratique par des autorités.
Dans la plupart de ces auditions des chevaliers de la plume auprès de l’ANR, cette structure déplore aussi du fait qu’elles sont faites sans aucune assistance juridique et dans des conditions qui sont loin de respecter les droits humains.
Tout en invitant des professionnels des médias au respect de l’éthique et déontologie, la Coordonnatrice de l’AFEM, Julienne Baseke fait savoir que la place des journalistes n’est pas la prison, mais dans la salle de rédaction, au studio,…
Celle-ci invite aussi ces derniers à travailler dans la solidarité, de ne pas s’exposer et surtout de communiquer tous les cas d’attaques, des menaces connues ou anonymes dont ils sont victimes.
« Les intimidations et attaques à l’encontre des journalistes ne favorisent pas la liberté d’expression, mais freinent l’élan de la démocratie et la jouissance des droits à communiquer. Il faut que le service des renseignements respecter les droits humains dans la procédure d’interpellation et d’audition, mais surtout participent aussi à la sécurité des chevaliers de la plume » confie Julienne Baseke
Dans cette conférence de presse , AFEM signale l’interpellation ce mois, du journaliste Justin Murhula du média en ligne debout rdc.net qui a passé des nuits entières au cachot du parquet à Bukavu dans le cadre de l’exercice de son métier.
Et dans le territoire d’Uvira, cette structure signale le cas du journaliste correspondant de Mama Radio et chef technique de la radio Uvira FM, Tamuyeke Lubunga, qui a été victime des menaces et agressions de la part des agents de sécurité.
Ce dernier avait été agressé et tabassé par un militaire FARDC quand il se rendait à son service le mardi 25 Aout 2020 vers 4 heures du matin et tous les matériels de son travail ont été ravis.
Cette conférence de presse , tenu le 23 Septembre dans la ville de Bukavu, rentre dans le cadre du projet de la sécurité des journalistes exécute par AFEM sous l’appui financier de Free Press Unlimited.
Réactions des journalistes
Des professionnels des médias saluent cette rencontre organisée par AFEM, car selon eux, ça permet non seulement d’avoir une idée sur des cas d’attaques et menaces des journalistes identifiés par AFEM dans la province du Sud Kivu, mais surtout ça permet aussi aux journalistes de réfléchir encore sur l’exercice de leurs métiers.
Mentionnant de leur côté des cas d’auditions, des journalistes ont signalé notamment le cas Yvelin Ntampaka directeur de la radio et télévision EKA FM, tout comme celui de la radio Neno la Uzima qui ont été auditionnés à l’ANR pendant plusieurs heures.
« D’abord, je remercie AFEM pour cette rencontre. Nous souhaitons qu’elle organise aussi une autre assise avec des services de sécurité et d’autres autorités qui sont censés eux aussi participer à la protection des journalistes » confie madame Louise Busane, de la Radio Svein
Des professionnels des médias fustigent du fait que dans d’autres coins de la province, à Fizi, et Mwenga pour ne citer que ceux-là , des femmes et hommes journalistes ont vécu le même calvaire dans le cadre de leur travail.
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