SUD-KIVU : AFEM documente 105 cas d’accusation sorcière des femmes et 275 cas des violations des droits humains, Janvier à Avril 2023

Ces données viennent d’être données au cours d’une conférence de presse organisée par l’Association des Femmes des Médias, AFEM dans la ville de Bukavu, le 12 Mai 2023. Des informations continues dans son feuillet d’information et de dénonciation qui présente les données recueillies dans cinq axes dans le cadre du projet PROPAIX II à travers ses noyaux d’écoute. Un projet appuyé par la Coopération Allemande GIZ.

Parmi ces violations des droits humains, AFEM signale notamment 19 cas des violences sexuelles dont 9 cas sur mineures.

Elle indique que le groupement de Sange vient en tête avec 6 cas des viols des femmes et des jeunes filles, par des hommes en uniforme non autrement identifiés ,5 cas dans certains quartiers de Bukavu, 4 à Luvungi, 2 à Minova et 2 à  Nyangezi. 

Dans ce bulletin, elle fait savoir qu’en date du 20 février 2023 qu’une jeune femme a été violée successivement par 3 hommes au niveau de Sange quand elle exercait des travaux champêtres dans le groupement de bafuliru.

« 104 de violences domestiques ont été documentées dont  32 à Minova, 22 à Bukavu, 17  à Luvungi ,11 à Nyangezi, 7 à Walungu, 5 cas à Sange, 5 à Minova et 5 à Nyangezi. Parmi ces cas il y a 25 femmes battues Â» précisece bulletin

Dans la foulée, ce document produit par AFEM renseigne par exemple qu’au mois de février dernier une femme à terme a été grièvement blessée par son mari, cette dernière a eu la vie sauve grace à l’intervention de ses voisins qui l’ont acheminé dans une structure sanitaire de Bideka pour une prise en charge médicale.

Et pour ce qui est des droits, 6  filles ont été refusées d’accéder à l’héritage dont 5 à luvungi et 1 à nyangezi, renseigne AFEM

Des accusations de sorcellerie ave plusieurs conséquences néfastes sur la femme et la communauté

S’agissant des accusations de sorcellerie, pour 2023, AFEM a documenté 105 cas  d’accusation sorcières dont 15 femmes tuées, la ville d’Uvira vient en tête avec 6 femmes tuées, 3 femmes à Kalonge, 2 femmes tuées à Burhale, 2 femmes tuées à Minova et 2 autres à Luvungi.

« â€¦ On note 91 femmes chassées de leurs villages et leurs cases détruites. A titre illustratif, le 7 mars 2023, 2 femmes ont été brulées vives à Burhale par des jeunes en colère ; dans le même ordre d’idée une femme de troisième âge a été assassinée dans le groupement d’Itara en date du 6 avril 2023… Â» révèle ce bulletin d’information

Signalons que face à ces accusations de sorcellerie des femmes et filles, pour pallier ce problème des noyaux clubs d’écoute d’AFEM font  notamment la médiation.

Roger AMANI du NCE SANGE fait savoir qu’ils organisent de sensibilisation au sein des communautés sur la masculinité positive, la participation de la femme à la prise de décision.

Et de son côté, Marie Georgette M’Lugwarha que leurs membres mènent de plaidoyer auprès des autorités pour  combattre des cas d’accusation de sorcellerie et violations des droits de la femme.

Pour sa part, Willy FUNDO de NCE Minova fait savoir qu’ils organisent de référencement des victimes des violations des droits humains ; mais aussi organisent de sensibilisation dans les communautés sur le respect des droits de la femme.