Sud kivu : AFEM documente 324 cas d’accusations de sorcellerie des femmes et 196 cas des violences domestiques entre Juin et Septembre 2021

Des femmes continuent d’être de première victime d’accusations de sorcellerie dans la province du Sud kivu, et des violences. Dans une conférence de presse organisée par l’Association des Femmes des Médias AFEM, le 01 Octobre, cette structure fait état de 324 cas d’accusations de sorcellerie documentés entre Juin et Septembre 2021. Et de ce nombre 20 femmes brûlées vives.  Elle signale aussi 15 femmes violées ; 196 cas des violences domestiques.                                              Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet : « la radio au service de leadership des femmes pour la paix et la sécurité Â» mis en Å“uvre par AFEM avec l’appui financier de la coopération Allemande, GIZ

Insécurité des femmes dans la province du Sud kivu, plus de 27 cas des violences sexuelles, 196 cas des violences domestiques et 324 cas d’accusation  des femmes sorcières ont été notés dans la province de juin à septembre 2021

Des chiffres révélés lors d’une conférence de presse organisée par l’association des femmes des médias, AFEM le vendredi 01 Octobre à l’intention des journalistes et défenseurs des droits humains

La coordonnatrice de l’AFEM, Julienne Baseke indique que  toutes ces accusations à la sorcellerie dont sont victimes les femmes dans la province paraissent aujourd’hui comme une autre forme des violences et touchent l’intégrité des femmes

De tous les cas documentés on rapporte des femmes qui ont été brulées vives suite à ces fausses accusations, d’autres blessées et leurs maisons incendiées, d’autres encore expulsées et obligées de vivre en dehors de leur famille

D’après Julienne Baseke, elles toutes les parties prenantes doivent à ce moment s’impliquer pour tenter de résourdre ce problème communautaire et garantir une totale sécurité des femmes au sud kivu.

« Nous fustigeons cette recrudescence des cas d’accusations de sorcellerie des femmes et d’autres violations des droits humains. Nous invitons l’Etat à combattre ces pratiques, les cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre. Et toute la communauté doit lutter contre ces violations des droits de la femme Â» confie Julienne Baseke.

Cas documentés sur les viol et violences sexuelles

Des données fournies par les membres des noyaux club d’écoute d’AFEM et groupes des femmes au fone font état de 20 femmes brûlées vives après avoir été humiliées et lynchées sans aucune assistance.

Ces structures alertent sur une trentaine des cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre. Elles signalent qu’au moins 15 femmes ont été violées. Luvungi avec 15 cas de viol ; 8 cas à Sange ; 4 cas à Bukavu.

Cette activité a réuni des participants venus de différents territoires de la province du Sud kivu à savoir Minova, Sange, Katana et Nyangezi et ainsi que dans les trois communes de la ville de Bukavu.