Sud Kivu : AFEM et des organisations des droits humains exigent la représentativité des femmes à la gestion
La représentativité des femmes dans les instances de prise de décision reste un défi à relever au niveau national que provincial. Dans le bureau de l’assemblée provinciale du Sud Kivu, seule une femme a été élue sur cinq personnes. Suite à la persistance de la faible représentativité des femmes dans les instances de prise de décision, AFEM vient d’initier une série d’actions en collaboration avec d’autres organisations de défense des droits humains pour exiger des autorités une représentation égalitaire des femmes et des hommes dans les instances de prise de décision.
L’association des femmes des médias AFEM en collaboration avec d’autres organisations de défense des droits humains lance une série d’actions de plaidoyer pour réclamer la représentation égalitaire des femmes et des hommes dans la gestion de la province et du pays en général.
Le mercredi 13 mars 2019, une centaine des femmes ont pris d’assaut le bureau de l’assemblée provinciale dans l’après midi alors que les députés provinciaux étaient en  plénière écoutant différents candidats sénateurs, qui présentent leurs projets de société avant leurs élections prévues le vendredi 15 mars.
Sur les affiches et papiers, on peut lire « 50% des femmes ou rien » ; ou  « chers autorités respectez vos engagements tel que prévu par l’article 14 de la constitution », « les vrais hommes n’ont peur des femmes dans les institutions » et « La RDC doit respecter ses engagements internationaux sur la représentativité des femmes »
La coordinatrice de l’association des femmes des médias AFEM Julienne Baseke s’indigne de constater qu’il s’observe  une absence  de volonté politique  face aux différents engagements pris par la RDC au niveau interne et international sur les droits des femmes. Pour elle, il faut des actions concrètes visant à amener les autorités à respecter ses engagements.
« On va mettre en oeuvre des actions jusqu’à ce que les politiques respectent la parité; c’est-à -dire la représentativité de 50% de femmes et hommes dans la gestion de la chose publique dans tous les secteurs du pays  » explique Julienne Baseke.
Elle ajoute que cette initiative s’appui sur le message donné par le prix Nobel de la paix 2018 Docteur Denis Mukwege à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
« le prix Nobel de la paix encourage les femmes du monde entier qui lutte aux cotés des hommes positifs pour la dignité de la femme de ne pas baisser pavillon, de poursuivre le combat, car la victoire de l’égalité hommes-Femmes est à notre portée. Ne gagne que ceux qui luttent! » renchérit Julienne Baseke en citant les propos du docteur Denis Mukwege.
De son côté Solange Lwashiga l’une des manifestantes et coordinatrice nationale de la campagne rien sans les femmes invite les députés provinciaux à intérioriser les droits humains en tenant compte des compétences des femmes dans la gestion de la province.
«C’est une sonnette d’alarme, il faut que ces députés disent au gouverneur qui sera élu de tenir compte de la parité. Les femmes constituent plus de 50 % de la population » fait savoir Solange Lwashiga
Présent sur le lieu Elie Habibu membre du cabinet du gouverneur de province reconnait le mérite de la femme et en appelle à la mise en place d’un mécanisme spécial pour que la parité soit une réalité dans le pays.
« C’est maintenant longtemps que les femmes réclament le respect de la parité inscrite dans la constitution; il faut que les députés mettent en place un mécanisme pour voir comment les femmes peuvent être représentées » estime Elie Habibu
D’autres activités de grande envergure sont projetées dans les prochains jours en croire la coordination de l’association des femmes des médias initiatrice des ces actions.
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