Sud kivu : AFEM forme les communautés sur les droits de la femme et le genre
L’ignorance et le non respect des droits de la femme voire l’impunité des violences demeurent encore un problème dans certaines parties de la province. Pour relever ce défi, l’Association des femmes des médias, AFEM, poursuit ses sensibilisations des communautés sur les notions des droits de la femme. C’est dans cette optique, qu’elle vient d’organiser un atelier de renforcement des capacités sur les droits de la femme, le genre et les politiques de lutte contre les violences sexuelles.
Renforcer les capacités des survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre sur les notions des droits des femmes et le Genre c’est l’objectif d’un atelier de formation organisé par l‘Association des Femmes des médias dans la ville d’Uvira ce mercredi 22 janvier 2020
Cette formation vise également à amener les participants à mettre en place des stratégies de collaboration avec les leaders communautaires pour échanger sur les questions des droits des femmes et des mesures de prévention contre les différentes formes des violences que les femmes subissent à Uvira .
Dans son intervention l’assistante aux Programmes à AFEM madame Eliane Polepole a souligné que la prise en compte du genre dans la communauté est importante parce que les femmes sont responsables pour la grande partie du travail agricole et le petit commerce.
De ce fait, les problèmes liés aux inégalités entre les hommes et les femmes les préoccupent comme par exemple l’accès à la terre, l’accès à l’héritage, l’argent que rapporte leur travail des champs.
« Nous invitons les femmes à ne pas baisser les bras, malgré les violences qu’elles subissent. J’invite toutes les femmes de dénoncer les cas des violences sexuelles, qu’elles subissent dans leurs milieux » confie Eliane Polepole
Les participants ont été outillés sur les textes des lois au niveau national et international qui protègent les droits de la femme ainsi que les politiques de lutte contre les différentes formes de discrimination et violences à l’ égard de la femme.
« Je suis en mesure de connaitre les formes des violences que les femmes et filles subissent dans notre milieu ici à Uvira. Je veux aider d’autres parents à comprendre que les mariages forcés et mariages précoces sont des facteurs qui freinent l’épanouissement des femmes » Souligne madame Furaha Esther participante à ces assisses
« J’ai été victime de violence dans ma vie. J’ai été traumatisée en voyant ma sœur tuée après avoir été violée. Je me rends compte que malgré cette douleur, je suis indispensable pour les enfants et que je ne dois pas me sous-estimer dans la société en tant que femme. J’ai appris dans cette formation que la femme s’il elle veut, elle peut changer des choses dans sa vie. Je veux encourager mes filles à étudier pour qu’elles contribuent au développement de notre communauté » indique une survivante.
« Je veux échanger avec les membres de mon association sur la nécessité d’accorder les mêmes opportunités et chances aux hommes et aux femmes » indique Désiré Chimanuka responsable de l’organisation IPFC.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet « Amélioration de la résilience des filles et femmes victimes et survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre à travers l’autonomisation économique et l’information de qualité » mis en Å“uvre au Sud Kivu par AFEM et FPM, avec l’appui financier de Alboanà travers les Fonds de Mieza.
Ce projet veut fournir aux survivantes et aux communautés affectées la formation et l’information de qualité sur les bonnes pratiques de lutte contre les violences sexuelles et les politiques de protection et prévention.
Cliquez ici Pour Partager.
No Comments
No comments yet. You should be kind and add one!