Sud-Kivu : AFEM outille les relais communautaires et membres des NCE sur les notions de prise en charge des survivantes des VSBG
Outiller les relais communautaires sur les notions et techniques sur la prise en charge psychosociale des survivantes des VSBG. Aussi, Amener les relais communautaires et membres des noyaux clubs d’écoute « NCE » d’AFEM à comprendre et maitriser leurs rôles et responsabilités dans la prise en charge psychosociale des survivantes tel est l’objectif d’un atelier de formation organisé par AFEM à partir de ce 26 Septembre 2022 à Bukavu.
Pour Nelly ADIDJA point focal de ce projet, au-delà des conflits armés, AFEM a répertorié au cours de l’année 2021 plusieurs formes des conflits notamment les conflits fonciers, conjugaux, d’insécurité, de pouvoir en milieux coutumiers et en milieu scolaire, les conflits liés aux accusations de sorcellerie et au cas de justice populaire.
« L’accusation de sorcellerie à l’égard des femmes et filles est une nouvelle forme de violence basée sur le genre qui anéantie les communautés et engendre des conflits qui bloquent la cohésion. AFEM a documenté pour l’année 2021, plus de 350 cas d’accusations sorcières parmi lesquels 30 femmes brulées vives. Le groupement de Kalonge était en tête avec 8 femmes tuées, suivi de Sange avec 6 cas, 5 femmes tuées à Ciherano en territoire de Kabare, et d’autres cas en Uvira, Mwenga et Walungu », explique Nelly Adidja
Elle regrette de voir que ces victimes pour la plupart ne bénéficient d’aucun appui et vivent avec des traumatismes et séquelles tout au long de leurs vies. « D’autres préfèrent se donner la mort afin de mettre fin à leurs cauchemars », regrette notre source.
Nelly ADIDJA fait savoir que AFEM veut apporter une réponse urgente aux survivantes VSBG et autres victimes de divers conflits documentés au sein de la communauté. Pour y arriver, cette organisation compte mettre en place une clinique holistique pour assurer la prise en charge directe des victimes à travers l’assistance juridique et le référencement.
« Pour parvenir à mettre fin aux VBG, nous comptons travailler avec les relais communautaires qui pour plus d’efficacité doivent être renforcés en capacités sur la prise en charge psychosociale des victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre », Explique-t-elle.
Informons que l’Association des Femmes des Médias met en œuvre depuis juillet 2022, un projetdénommé « Promotion des droits des femmes au Sud-Kivu à travers les actions de prévention et de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre pour la consolidation de la paix »
Il s’inscrit dans le cadre du programme Propaix. Il est financé par la GIZ et vise à ccontribuer à l’amélioration de l’accès des femmes et des communautés à l’information sur les droits des femmes, la prévention et la réponse des cas des VSGB pour la consolidation de la paix au Sud Kivu.Rachel RUGARABURA JRI
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