Sud Kivu : AFEM plaide pour la baisse des frais de test Covid 19 pour des femmes vendeuses

L’apparition de Covid 19 a rendu vulnérable plusieurs personnes, avec beaucoup d’effets négatifs à la fois sur la santé que l’économie. Des femmes vendeuses piliers économiques de leurs ménages sont parmi des victimes, qui plusieurs d’elles ne peuvent plus traverser facilement des frontières pour se ravitailler en marchandises, suite aux conditions à remplir : le coût élevé exigé pour le test de Covid 19. Face à ces obstacles, AFEM avec l’appui de Kvinna Till Kvinna vient de rencontrer le ministre de la santé, afin de faciliter le travail à ces dernières, en baissant notamment le coût de ce test.

Les femmes réunies sous la houlette de l’association des femmes des médias, AFEM indiquent que  plusieurs difficultés ont empêchées les femmes de s’épanouir dans leurs activités pendant la période de l’état d’urgence due à la pandémie de Coronavirus.

Ces femmes présidentes des noyaux clubs d’écoute et membres de l’association des femmes des médias, AFEM demandent au ministre provincial du genre de revoir à la baisse les frais de test Covid-19 en faveur des femmes vendeuses incapables de réunir les 30 dollars ;

Dans la liste de leur demande, ces dernières sollicitent le renforcement de la communication afin de donner la bonne information à la femme vendeuse et lui doter des kits de protection contre cette pandémie.

« Nous demandons au ministre de s’impliquer pour doter  les marchés des installations hygiéniques répondant aux normes et aux besoins sexo-spécifiques pour protéger les vendeuses contre les maladies dites des mains sales et infections Â» demande Madame Nabintu M’wa Luwunjirhe, présidente du noyau de Bagira

Et de son côté, Madame Jackie Barabona du noyau de Bagira demande de redynamiser les bureaux genre dans les quartiers pour prévenir les violences domestiques surtout en cette période de la pandémie ou des cas des violations ne cessent de monter en flèche.

D’après leurs propos, des femmes sont tombées en faillite suite à l’arrêt de leurs activités économiques et accentuer par la fermeture des frontières pour les femmes exerçant le commerce transfrontalier.

D’autres cas des violences conjugales ont été signalés dans plusieurs coins de la province du Sud Kivu à la suite du chômage et suspension de certaines activités dans différents secteurs.

Promesse du ministre de la santé  Cosmos Kusimwa

Réceptionnant cette note de plaidoyer, le ministre provincial du genre, Cosmos Kusimwa promet s’impliquer pour trouver des solutions aux problèmes évoqués afin de faciliter la tâche aux femmes qui exercent dans plusieurs secteurs de la vie.

Le ministre a dit être conscient de la situation difficile dans laquelle certaines femmes vendeuses exercent leurs commerces. Saluant la bravoure de ces femmes, il regrette que ces dernières fassent le commerce à la sauvette, à longueurs des journées, exposées à toutes sortes d’intempéries et sont obligées de travailler dur pour la survie de leurs familles.

«Je remercie AFEM qui vient de nous présenter des difficultés des femmes en général et vendeuses en particulier. Nous allons nous impliquer à notre niveau pour chercher des pistes de solution à ces problèmes. Nous devons réfléchir comment développer la résilience économique en faveur de ces femmes Â» confie Cosmos Kusimwa

Cette activité de plaidoyer rentre dans le cadre du projet « Promotion du droit d’accès à la santé sexuelle et reproductive à travers la lutte contre les violences sexuelles et sexistes ; amélioration de la participation des femmes au Sud-Kivu et prévention des effets négatifs de la  Covid-19 sur les femmes » avec l’appui financier de Kvinna Till Kvinna.