Sud Kivu : AFEM réfléchit avec des journalistes et autorités sur des avancées et défis de la représentation de la femme à la gestion

Malgré la disposition de l’article 14 de la constitution de la RDC, qui prône la représentativité de la femme dans la gestion de la chose publique, la femme reste moins représentée. Pour échanger sur des défis et avancées de cet article en province du Sud Kivu, l’Association des femmes des médias AFEM en collaboration avec le Mouvement Rien Sans les Femmes, avec l’appui de Kvinna Till Kvinna, vient de réunir des autorités, des leaders, des journalistes des activistes des droits humains pour réfléchir sur des stratégies de promotion, de la participation des femmes dans la gouvernance.

Amener les journalistes et d’autres acteurs, organisations féminines à  réfléchir sur leur rôle pour promouvoir la participation des femmes dans les medias à  travers  la gouvernance.

C’est l’objectif de la conférence-débat organisée par AFEM et le mouvement rien sans les femmes en collaboration avec l’association des femmes des médias AFEM, dans le cadre du projet sur la santé sexuelle et la représentation de la femme dans les instances de prise de décision.

Lors de cette activité,  les panelistes ont réfléchis sur les obstacles et les avancées observées dans la mise en application de l’article 14 de la constitution de la République Démocratique du Congo afin de définir  les nouvelles  stratégies pour la représentativité de la femme dans les instances de prise des décisions.

Parmi des obstacles, des participants ont notamment signalé les coutumes rétrogrades, le non-respect des textes qui promeuvent la femme, l’impunité des infractions des violences basées sur le genre,…

La chargée des programmes au sein de AFEM, Eliane Polepole indique que  les membres du mouvement rien sans les femmes doivent continuer à agir pour la promotion et la participation de la femme à tous les niveaux.

« Nous voulons que des professionnels des médias tiennent compte des sujets, qui prônent la participation de la femme à la gestion de la chose publique. D’inviter des femmes dans le débat et bien d’autres Â» recommande Eliane Polepole

De son côté, la Présidente de la Fondation Pélagie Muhigirwa et docteur Honoris Causas a salué des avancées en province sur la participation de la femme en province, dans les années 2010 et 2016.

« Nous invitons des autorités à faire respecter l’article 14 de la constitution du pays, qui demande que la femme soit représentée dans la gestion. Des femmes intelligentes, il y en a beaucoup ; la femme n’est pas l’ennemis de l’homme ; ils doivent travailler ensemble Â» confie Caddy Adzuba

Et pour sa part, la présidente de l’Association Karibu Jeunesse Nouvelle, Jolly Kamuntu a fustigé le manque de volonté politique, la discrimination en famille des filles, une situation selon elle, qui constitue aussi un obtacle à la participation de la femme.

Et pour sa part, la porte-parole du Mouvement Rien sans les Femmes, Solange Lwashiga recommandent aux organisations, qui militent pour les droits des femmes, d’intensifier des sensibilisations sur le respect des droits de la femme.

Elle indique que le Mouvement Rien sans les Femmes va continuer avec le lobbying, afin que l’article 14 de la constitution soit respecté.

Réactions des participants

Durant les échanges les participant ainsi que les panelistes ont montré qu’ils ya encore plusieurs défis à relever sur l’applicabilité de l’article 14 de la constitution notamment, les coutumes rétrogrades et le non-respect des textes juridique.

Pour sa part, l’honorable Kinja Mwendanga a promis son soutien au lobbying des organisations féminines afin que la femme soit représentée dans la gestion de la chose publique.

Cette activité rentre dans le cadre du projet  : « Promotion de l’accès à la santé sexuelle et reproductive à travers la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre et l’amélioration de la participation des femmes au Sud Kivu Â», financé par l’organisation Suédoise Kivinna Till Kivinna.