Sud-Kivu/ Atelier sur la justice populaire : Les participants demandent la publication de l’édit et la lutte contre l’impunité
Les participants à l’atelier sur la lutte contre la justice populaire s’engagent à combattre cette violation des droits de la femme. C’est à l’issue d’un atelier d’appropriation politique pour le suivi de l’édit portant interdiction de la justice populaire en faveur de la lutte contre les tueries des femmes accusées de sorcellerie. Une activité organisée par l’Association des Femmes des Médias, AFEM avec l’appui financier de la GIZ, à Bukavu le 14 avril 2023.
Les autorités socio-politiques, coutumières, sécuritaires et politico-administratives s’engagent à s’approprier la lutte contre la justice populaire en général, particulièrement des cas d’accusation de sorcellerie.
Des chefs coutumiers venus dans certains territoires s’engagent à combattre des cas de sorcellerie dans leurs milieux. Ils recommandent à l’Association des Femmes des Médias, AFEM d’organiser des activités similaires (ateliers) dans les huit territoires.
Présent à la journée de réflexion pour lutter contre la justice populaire, le premier Président de la cour militaire du Sud-Kivu, Innocent Mayembe propose l’augmentation de la peine des cas des épreuves superstitieuses, cas d’accusation de sorcellerie
Par ailleurs, celui-ci recommande aussi la formation du personnel judiciaire ; la lutte contre l’impunité des cas de la justice populaire.
De son côté, l’honorable David MUBALAMA recommande aux communautés de ne pas se rendre justice. A AFEM et d’autres acteurs de soutenir économiquement des femmes accusées de sorcières, qui en majorité sont pauvres.
« …Que chaque député puisse vulgariser cette édit au niveau de sa base électorale, ou encore de programmer ce point au niveau de l’assemblée provinciale … » confie David MUBALAMA
De leur côté, des organisations de défense des droits humains emboitent aussi le pas en renforçant des actions de plaidoyer sur le terrain, en organisant des émissions radio dans le cadre de sensibilisation communautaire afin d’éradiquer le phénomène des cas d’accusation des femmes de la sorcellerie.
« … Nous allons nous impliquer davantage pour sensibiliser les communautés sur le danger de ces cas de justice populaire en général, d’accusation de sorcellerie des femmes en particulier. Nous recommandons la fermeture de chambre de prière… » Confie Juvénal LUSHULE, membre de la société civile
Par ailleurs, un autre membre de la société civile présent à l’activité, recommande à AFEM d’envisager l’organisation des pareilles assises entre les députés du Sud-Kivu avec d’autres provinces. L’objectif pour lui, de partager des expériences en matière d’initiation, de voter, de promulgation jusqu’à la publication des édits.
Signalons que ces assises rentrent dans le cadre du projet de : « Promotion des droits des femmes au Sud Kivu à travers les actions de prévention et lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre pour la consolidation de la paix. »
Déo CIKURU
Cliquez ici Pour Partager.
No Comments
No comments yet. You should be kind and add one!