Sud Kivu : Attaques des gardes du parc PNKB, ses responsables sollicitent l’implication du gouvernement
De plus en plus, les gardes du parc National de Kahuzi Biega, PNKB, sont victimes des attaques par des groupes armés, par certains pygmées inciviques. Suite à la récente attaque que les gardes parc ont fait face qui a conduit aux blessés d’entre eux, les gestionnaires de ce parc demandent l’implication du gouvernement pour trouver solution aux attaques, à la déforestation et d’autres problèmes. Au delà de ces attaques, ce parc fait face au braconnage des éléphants et grands singes.
Les gestionnaires du parc national de Kahuzi Biega PNKB demandent l’implication du gouvernement provincial pour la préservation de ce site du patrimoine mondial. Cet appel est lancé par le chargé de communication de ce parc Hubert Mulongoy au cours d’un entretien sur la récente attaque de l’équipe des gardes parc.
Celui-ci renseigne qu’un accrochage est survenu le mercredi 17 juillet entre les peuples autochtones pygmées et les gardes du Parc au quartier général du PNKB  à Chivanga ; une attaque qui a fait un bilan de 3 agents gardes du parc grièvement blessés
Hubert renseigne que tout est parti de l’arrestation de deux braconniers  par les gardes de parc en patrouille.
Informée de la situation, les  peuples autochtones du milieu ont tendu une embuscade à l’équipe d’acheminement de ces braconniers, ce qui a conduit à un accrochage entre les deux camps. Hubert Mulongoy condamne cette énième attaque contre le parc par les pygmées.
« Nous condamnons cette nouvelle attaque, en avril nous avons perdu un des gardes parc. Suite à la récente attaque , au moins trois de nos gardes parc ont été blessés et acheminés à l’hôpital de Ciriri pour des soins. Nous invitons le gouvernement à s’impliquer davantage pour trouver solution à ces attaques à répétition » confie Hubert Mulongoy
Une situation que déplore également Ladislas Witanene assistant du coordonateur de la société civile environnementale interrogé à ce sujet. Celui-ci estime qu’il est temps que les autorités prennent au sérieux cette question pour la protection de l’écosystème du PNKB.
De son côté, la responsable de l’Union pour l’émancipation de la femme autochtone, UEFA, Espérance Binyuki invite les pygmées, les gestionnaires du PNKB et les autorités à se mettre autour d’une table pour trouver des solutions aux problèmes auxquels fait face le PNKB.
Pour sa part, la responsable de l’action pour l’éducation environnementale genre et développement durable, Madeleine Bwenge, estime que l’Etat congolais devrait appliquer le code minier qui protège les parcs et punir les personnes qui violent ce code.
Classé parmi les patrimoines mondiaux par l’UNESCO, le parc national de Kahuzi Biega est régulièrement la cible d’attaque de tout genre. Cette situation conduit à la disparition de plusieurs espèces animales et végétales très recherchées au monde.
Une disparition qui constitue aujourd’hui un manque à gagner pour le pays et la province en particulier suite au désintéressement de nombreux touristes de ce parc PNKB qui tire son nom de deux montagnes Kahuzi (3308 m d’altitudes) et Biega (2700 m d’altitude).
Déo Cikuru
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