Sud Kivu : Avec les lunettes genres, AFEM apporte une aide d’urgence aux survivant.es de catastrophe naturelle à Kalehe
Le territoire de Kalehe situé en province du Sud Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo a été frappé par un drame humanitaire lié aux inondations causées par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le territoire dans la nuit du 4 au 5 mai 2023. Plus de 600 morts ont été enregistrées, des centaines des personnes et des maisons disparues. Face à cette situation, les rescapé.es de ce drame se trouvent dans des conditions hygiènes déplorables surtout les filles qui sont exposées à beaucoup des maladies car leurs besoins sexo spécifiques ne sont pas respectés. Pas des sous-vêtements, pas de bandes hygiéniques, etc.
Par manque des bandes hygiéniques, des femmes utilisent des habits sales ramassés par terre pendant la période menstruelle sans tenir compte du danger de cette pratique sur leurs organes génitaux. Ceci, par le fait qu’elles n’ont rien.
C’est le cas de Sifa (nom d’emprunt) qui utilise l’une de ses blouses comme bande hygiénique. Elle explique : « … la période des règles est la plus difficile. Je ne pense pas que c’est pour moi seulement. J’utilise l’une de mes blouses parce que le pagne me sert comme couverture la nuit… »
Pour les survivant.es, le traumatisme est immense, les femmes et filles ont besoin d’être accompagnées pour une prise en charge psycho sociale, holistique et prévenir les violences basées sur le genre qui peuvent surgir en situation de crise, car jusque-là ce traumatise n’est pas encore pris en charge, indique les médecins contactés par AFEM.
Aux regard à ce tableau sombre, l’Association des Femmes des Medias AFEM avec son partenaire Kvinna till kvinna ont apporté une assistance d’urgence en faveur des familles sinistrées ce 28 juin 2023. A travers son partenaire, cette organisation feminine a voulu répondre aux besoins sexo spécifiques des femmes et des filles victimes de cette catastrophe naturelle de Kalehe pour compatir et soulager un petit peu la souffrance de cette communauté meurtrie par cette tragédie.
Tout en faisant focus sur les femmes et filles, AFEM a founit une assistance en non vivre entre autre 200 couvertures, des habits (pour bebes, hommes, femmes, filles et enfants) et 350 boites des bandes hygeiniques lavables. Un ouf de soulagement pour les beneficiares, surtout les femmes allaitantes qui n’avaient pas des couvertures pour proteger les bébés.
« … Mon bébé a déjà une semaine. Regardes, (elle montre son petit lit) je n’avais pas de couverture. Aujourd’hui nous allons dormir profondement et oublier qu’on est dans une bache. Merci beaucoup. Revenez encore demain avec la nourriture, le savon pour lessiver ses habits et couvertures que vous nous laissez… », se rejouit l’une des rescapée rencontrée au camps de Bushushu qui s’est exprimée en Swahili.
Une fille de 16 ans remercie aussi AFEM pour ce geste de compassion. Elle demande une assistance en bande hygiénique pour d’autres femmes et fille qui reste au camps de Nyamukubi. Elle le dit en swahili ce que nous traduisons en français.
« … c’est la première organisation qui vient avec des bandes hygiéniques. On est chanceuses nous qui sommes ici… On a reçu des assistances en vivre et non vivre, mais aucune organisation n’avait pas encore pensé à cela. C’est tout ce qui me mettait mal à l’aise (elle regarde le sol). Savoir qu’on n’a pas des bandes hygiéniques et on est fille est un grand cauchemar. J’ai mes trois sous-vêtements. Avec cette boite de bandes hygiénique, je peux maintenant vivre ma vie de fille sans crainte. Je sais que toute les femmes et filles ici en avaient besoin… », a-t-elle dit.
Présente à Bushushu, Madame Julienne Baseke, coordinatrice de l’AFEM, a compatis avec les sinistré.es et promis de continuer des plaidoyers auprès de ses partenaires pour revenir un autre jour aller même jusqu’à Nyamukubi pour aider les femmes et filles.
« Nous savons que vous êtes dans des situations très difficile et ce que nous apportons ne peut pas couvrir tous vos besoins. Recevez ce que nous vous amenons aujourd’hui avec un cœur d’amour. En amenant tout ceci, nous comme structure féminine, nous avons pensé aux filles et femmes. Surtout les femmes enceintes et allaitantes. Je demande au président de faire une distribution équitable, de porter les lunettes genre, c’est-à -dire tenir compte des femmes et filles… », a-t-elle expliqué.
Informons que cette activité a été tenu grâce Projet d’urgence pour accompagner et soulager les souffrances des Femmes et filles survivantes des catastrophes naturelles à Kalehe au Sud Kivu et appuyer par l’organisation Kivinna till kivinna.
Rachel Rugarabura JRI
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