Sud Kivu : Breakthrough Action implique les médias dans la lutte contre le paludisme

Environs 20 médias de la ville de Bukavu vont participer à la campagne de lutte contre le paludisme au Sud Kivu à travers leurs productions radiophoniques. Il s’agit de médias partenaires du Forum des Acteurs de Communication pour le Changement Intégral, FACCI à travers le projet Breakthrough Action appuyé par l’USAID.

Au cours d’un briefing organisé le mercredi 28 juin 2023 à Bukavu, les professionnels des médias ont été outillés sur les comportements qu’ils doivent adopter vis-à-vis du paludisme. Selon l’un des facilitateurs du jour, Bertin RUHAMBYA, l’idée de choisir les médias dans la lutte contre cette maladie est le fait qu’ils jouent un rôle important dans la vulgarisation des messages sur le changement de comportement.

« Les journalistes doivent savoir quels sont les messages clés à diffuser, quelles attitudes adoptées, et qu’est-ce que la communauté doit faire pour lutter contre le paludisme Â», souligne Bertin RUHAMBYA.

Ces échanges avec la presse se sont tenus dans un contexte où des données sur le paludisme demeurent alarmantes pendant que l’éducation sanitaire ne revêt plus son caractère régulier tant informatif qu’éducatif.

Quelques axes ont été définis dans le travail de sensibilisation attendu de journalistes, c’est notamment sensibiliser la population sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides, le traitement préventif, le test de diagnostic mais aussi la prise en charge.

Avec le Plan stratégique de communication en matière de lutte contre le paludisme développé, il est attendu aux journalistes d’amener au moins 90 % de la population à connaitre le mode de transmission du paludisme, ses signes de la gravité, les moyens de diagnostic et le traitement efficace du paludisme.

A travers des émissions, spots de sensibilisation et autres formats radiophoniques, les journalistes des médias partenaires devront amener au moins 80 % de la population à utiliser les mesures préventives de lutte contre le paludisme notamment dormir sous la moustiquaire imprégnée d’insecticides.

« Nous voulons que grâce au travail des médias, au moins 80% des personnes présentant des signes de la malaria fréquentent des structures de soins pour une prise en charge prompte et efficace comprenant le diagnostic et le traitement approprié Â», ajoute notre source.

Les journalistes non seulement ils sont appelés à identifier les problèmes et planifier les actions à mener dans la lutte contre le paludisme, mais aussi ils doivent sensibiliser sur la gestion des déchets et l’importance de la consultation prénatale chez les femmes enceintes (étant des personnes plus exposées, tout comme les enfants de zéro à cinq ans), le respect du calendrier vaccinal des enfants, ainsi que sur la lutte contre l’automédication, croit savoir RUHAMBYA.

Parmi les stratégies de communication, les journalistes se sont engagés à produire et diffusés des spots, émissions radios, l’organisation des débats publics et autres pour amener les communautés au changement social et comportemental.

Elysée Muzalia