Sud-Kivu : Briser le silence! les violences sous toutes ses formes freinent l’épanouissement des femmes
Le caucus des femmes congolaises pour la paix appelle les femmes de Bukavu et celles des territoires du Sud-Kivu à dénoncer les violences domestiques, dont elles sont victimes. Solange Lwashiga, secrétaire exécutive de cette plateforme a lancé cet appel, le 15 octobre 2017 dernier à l’occasion de la journée internationale de la femme rurale.
En province, plusieurs femmes continuent à être victimes de plusieurs sortes de violences au sein de la société. Il s’agit entre autre de la non-participation des femmes à la gestion des biens du foyer, les rapports sexuels forcés et avec brutalité, l’abandon des familles, les injures publiques, pour ne citer que ceux-là .
 » A ce jour, des femmes vivent dans la pauvreté dans nos villages, elles ne savent pas subvenir aux besoins de leurs familles et d’autres sont battues par leurs maris » explique maitre Guillaine Naweza avocate au barreau de Bukavu
Solange Lwashiga estime pour sa part que des organisations locales œuvrant pour la défense des droits des femmes doivent intensifier des séances de sensibilisation à l’intention des femmes dans les territoires du Sud-Kivu sur les conséquences des violences domestiques et bien d’autres qui étouffent l’émancipation des femmes.
« Le grand défi à relever, est d’amener les femmes à briser le silence, il y a celles qui en parlent et d’autres continuent à cacher. Celles qui en parlent, nous les accompagnons et faisons même des médiations ». Poursuit maitre Guillaine Naweza.
«Des cas des violences domestiques sont les moins rapportées, parce qu’elles se situent dans un environnement  socio-culturel. La femme ne doit pas oublier que plus elle cache qu’elle a été battue ou qu’elle a des problèmes, c’est sa santé qui est affectée et elle peut même en mourir » ajoute Solange Lwashiga.
Le sociologue Jacques Fikiri contacté par AFEM appelle les hommes à assumer correctement leurs responsabilités, d’accompagner leurs épouses dans leurs ambitions et activités génératrices de revenu et surtout de bannir les actes qui empêchent aux femmes d’émerger.
La journée internationale de la femme a été célébrée en 2017 autour du thème  » Une agriculture adaptable au climat pour l’égalité des genres et l’émancipation des femmes et filles rurales ».
Les femmes ne peuvent être émancipées que lorsque elles vivent en paix dans leurs familles et sont considérées dans leurs communautés conclut le sociologue Jacques Fikiri.
Article posté grâce à l’appui de Kvinna til kvinna
Par Eliane Polepole
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