Sud kivu/ Bukavu : Des femmes plus exposées à l’insalubrité dans des marchés,malgré le paiement de la taxe d’assainissement
Des marchés de la ville de Bukavu sont invivables, des normes hygiéniques sont loin d’être respectées. Des vendeuses et vendeurs étalent les marchandises sur la saleté, difficile de distinguer la marchandise et les déchets, à cela s’ajoute l’insuffisance des toilettes. Une situation encore visible pourtant chaque commerçant est soumis à la taxe hebdomadaire d’assainissement de cinq cent francs congolais. Plus d’une personne s’interroge sur la destination de l’argent évalué à des millions de francs congolais qui sont perçus par des services de l’Etat mais sans contrepartie.Beaucoup craignent l’exposition des femmes aux maladies due à cette insalubrité.
Les vendeurs des plusieurs marchés de la ville de Bukavu sont soumis à des taxes annuelles comme la patente, la location de stand et celle régulière entre autre la taxe journalière, mais aussi la taxe d’assainissement.
S’agissant particulièrement de la taxe d’assainissement, qui a pour rôle de motiver la main d’œuvre utilisée dans l’amélioration des conditions sanitaires dans différents marchés. Malheureusement la situation est loin d’être le cas sur terrain.
C’est le cas du grand marché de Kadutu où les vendeurs étalent presque à même le sol, ou soit à côté des caniveaux qui évacuent les excréments des toilettes, de hangars construits sans avoir prévu des caniveaux d’évacuation d’eau, pendant la saison pluvieuse les eaux de pluies stagnent en dessous de certains étalages. Situation quasi la même vers le petit marché de l’essence Major Vangu ou vers Mashinji.
Des milliers de commerçants font la file pour utiliser trois ou quatre portes de toilettes et qui souvent sont dans des mauvais états et sans l’eau en permanence. Une situation presque semblable au marché de Nyawera, Beach Muhanzi et Nguba.
Pour ce qui est du marché de Brasserie en commune de Bagira, la situation est plus pire. Les vendeurs de la viande abattent des bêtes à même le sol, sans l’eau de la Régideso. Ces derniers se contentent des eaux du Lacs Kivu pourtant déclarée impropre à la consommation.
Les femmes sont donc les premières victimes de cette situation parce qu’étant le plus victimes à des infections et d’autres maladie.
« Nous ne savons plus quoi faire, nous payons quasi chaque jour des taxes, mais regarde comment il y a des déchets partout. Partout des mouches, nous craignons pour notre santé » confie une vendeuse
Réaction de la mairie et président du marché
Le maire de la ville de Bukavu, Meschack BILUBI ULENGABO fait savoir que son institution collabore avec les organisations d’assainissement affectées dans différents marchés afin d’évacuer les déchets et assurer la propreté des installations hygiéniques.
« Ces organisations perçoivent les taxes dans chaque marché pour faciliter leurs services d’évacuation des déchets. C’est dommage qu’elles accusent un retard dans l’évacuation. Nous demandons aux vendeurs de contacter la mairie s’ils constatent un disfonctionnement de ces organisations dans l’évacuation des déchets » confie Meschack Bilubu
Bilubi Meschack ajoute que chaque marché de la ville est abonné à une organisation qui passe régulièrement afin de rendre sain les milieux de travail des vendeurs et cela à travers un suivi régulier de la gérance du marché.
Le maire de la ville de mande à tous les vendeurs de s’acquitter régulièrement de leurs obligations fiscales, afin faciliter la tâche aux différentes autorités surtout dans l’assainissement des différents marchés urbains.
De son côté, le président du marché de Nyawera, Fabien BINJA estime que la non évacuation des déchets est simplement la mauvaise volonté de certaines autorités politiques, l’inefficacité des entreprises qui s’occupent de l’évacuation des déchets dans les marchés.
Pour lui, les vendeurs s’acquittent sans problème de leurs obligations fiscales , mais il faut le suivi au niveau des autorités afin que les activités puissent s’exercer dans un environnement sain.
Fabien BINJA demande aux autorités de bien prendre en compte cette question qui met en danger la vie des vendeurs surtout les femmes qui sont les plus exposées.
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