Sud kivu : Cancer du sein, le gynécologue Ernest Mundjo recommande un dépistage régulier pour la prévention

Le cancer du sein peut apparaître chez les femmes et rarement chez les hommes indique l’organisation mondiale de la santé, OMS. Cette organisation signale que ce cancer  est le premier cancer chez la femme à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement. Le gynécologue Ernest Mundjo conseille aux femmes de privilégier un dépistage régulier, afin de réduire le risque du cancer des seins, car cela constitue aussi une bonne prévention de cette pathologie, dit-il. 

L’OMS signale qu’environs un million de cas de cancer du sein sont diagnostiqués et 400.000 femmes en décèdent.

L’augmentation du nombre de cas touche surtout les femmes       ménopausées, mais de plus en plus fréquemment ce sont les femmes plus jeunes, âgées de 40 à 45 ans.

En RDC, le cancer du sein devient également un problème de santé publique. L’ignorance de la population, l’absence d’une politique nationale sur cette maladie sont autant des facteurs qui compliquent non seulement la prévention, mais aussi la prise en charge correcte  de cette maladie, indiquent des professionnels de santé.

Ces derniers regrettent qu’au Sud-Kivu, les campagnes de sensibilisation pour la prévention de cette pathologie sont souvent menées par les hôpitaux et organisations œuvrant dans le secteur de la santé, mais les cas de cancer des seins chez les femmes continuent d’être enregistrés.

Causes et signes du cancer des seins

Le gynécologue Ernest Mundjo souligne que plusieurs facteurs sont à la base de cette maladie notamment l’hérédité, la vie génitale précoce ou prolongée qui se caractérise par les menstruations précoces et la ménopause tardive, les activités sexuelles tardives, moins de grossesses ainsi que l’obésité.

Le cancer des seins est une maladie qui naît dans les unités cellulaires qui secrètent le lait, essentiellement chez la femme, ajoute Ernest Mundjo

Celui-ci fait savoir que les symptômes du cancer du sein sont une boule dans la poitrine, un écoulement de sang par le mamelon, ainsi qu’un changement   de forme ou de texture du mamelon ou du sein, signalent des professionnels de santé.

Par ailleurs, il indique que le traitement dépend du stade du cancer, et peut inclure une chimiothérapie, une radiothérapie et une intervention chirurgicale.

Le gynécologue fait savoir que les femmes éviteraient avec plus de chance le cancer des seins  si elles font régulièrement des examens à partir de 25 ans d’âge.

Celui-ci regrette du fait que la RDC ne dispose pas du tout des données fiables et d’une politique en la matière, et reste toujours touchée par cette maladie qui fait de plus en plus de victimes.

Plusieurs centres de santé ne tiennent pas de registres des cancers, c’est ce qui explique aussi l’absence des statistiques nationales, mais au Sud-Kivu les enquêtes sont en cours souligne le gynécologue Ernest Mundjo de l’hôpital SkyBorne à Bukavu.

Prévention du cancer des seins

Le médecin spécialiste en gynécologie, docteur Emile Mapatano invite des femmes à s’auto palper les seins et consulter régulièrement les spécialistes pour se prévenir de ce cancer.

Celui-ci fait savoir que contrairement à d’autres cancers, le cancer des seins est difficilement évitable à cause de certains facteurs innés. Il signale que les femmes issues des familles dont un membre a déjà fait le cancer des seins, sont prédisposées à faire de leur côté le cancer des seins.

Et de son côté, le docteur Olivier Nyakio, médecin gynécologue à l’hôpital général de Panzi suggère aux femmes d’adopter les mécanismes de prévention, car une fois atteinte du cancer des seins, il est difficile voire impossible d’en guérir, d’où une consultation régulière pour se rassurer de leur état de santé.