Sud kivu : Covid 19 fait plus de mille huit cents victimes des violences sexuelles
« Je continue de me faire soigner après des coups de mon mari, qui actuellement reste à la maison à cause de Covid 19 » confie une femme victime. Elles sont plusieurs femmes et filles, qui subissent des viol et violences sexuelles à cause de corona virus, selon des organisations des droits humains. Le rapport de Novembre 2020, produit par KJN et CRDGD à Bukavu et dans trois territoires fait état de 1860 victimes des violences physiques ; et 1620 des violences sexuelles et 6000 des violences socio-culturelles. Pendant la période de confinement, notamment en mai, plusieurs cas des grossesses précoces ont été signalés.
La méconnaissance et le mépris des droits de la femme contribuent à l’augmentation des cas des viols et violences sexuelles contre la femme en République démocratique du Congo ; cette situation s’est aggravée avec l’avènement de corona virus selon des rapports des organisations de défense des droits humains.
Des cas des grossesses précoces ont été signalés dans la ville que dans les territoires de la province du Sud Kivu. Au mois de mai 2020, dix-sept cas de grossesse des jeunes filles ont été conduits en justice au tribunal de paix de Kamituga dans le territoire de Mwenga, font savoir des organisations de la société civile du milieu
Elles indiquent que sept élèves ont été engrossés pendant ce moment dur pour les parents. Beaucoup de parents qu’éducateurs craignent pour l’éducation de la fille suite à ces grossesses.
D’autre part, des cas des grossesses pour les mineurs, d’incestes et des grossesses indésirables ont été signalés.
Des témoignages et situation critique des victimes de ces viols et violences
Des victimes acceptent difficilement de témoigner sur leur situation si pas dénoncer leurs bureaux s’indignent des organisations des droits de l’homme.
Elles estiment que ce silence favorise des cas des violences et ne permettent pas de lutter efficacement contre ce fléau.
Une maman rencontrée, qui a tait son nom, affirme que sa fille a été engrossée par son mari, alors qu’elle était bloquée en dehors du pays, faute de la fermeture de frontière.
Une autre victime, une femme, signale subir de plus en plus, des violences psychologiques de son mari, qui actuellement passe des journées à la maison à cause du Covid 19.
« Non seulement que mon mari m’injurie à longueur de journée, mais deux enfants ont quitté le toit familial à cause de ce comportement de leur père » déplore la victime.
Augmentation des viols et violences sexuelles suite à Covid 19
L’organisation SOS IJM, qui travaille dans la protection des droits humains, regrette que jusque-là , des cas des viols et violences sexuelles favorisés par Covid 19, restent impunis.
Dans ce registre, l’organisation Uwezo Afrika dans son rapport sur le monitoring des droits humains publié le 13 Août 2020, elle fait état de 60% des femmes et filles qui ont subi des violences basées sur le genre suite à l’apparition de Covid 19.
Dans cette recherche, cette organisation fait savoir que pendant cette période de Covid 19, des femmes et filles sont plus victimes de violences sexuelles, notamment physique, harcèlement sexuel, injures, agressions,…
Et le rapport de Novemebre 2020 des organisations Karibu Jeunesse Nouvelle, KJN, et le Centre Régional de Recherche en Droit, Genre et Démocratie, CRDGD sur les droits humains à Bukavu et dans les territoires de Kabare, Kalehe et Walungu fait aussi état de plusieurs violations des droits humains à l’encontre de la femme pendant cette période de Covid 19.
Ces organisations signalent notamment les violences psychologiques et morales sur 1620 femmes ; des violences économiques à 420 femmes et 360 victimes des violences institutionnelles.
Dans la liste, ces organisations mentionnent des coups et blessures à 688 femmes et 111 qui ont été enfermées dans la chambre pendant toujours cette période de Covid 19.
Réaction des organisations pour combattre ces violences envers la femme pendant Covid 19
L’actrice de la société civile au Sud kivu, Maitre Néné Bintu invite les parents à bien encadrer les jeunes pendant cette période de Covid 19, afin de réduire les cas des grossesses indésirables et violations des droits de la femme.
Celle-ci pense que les services de l’Etat devraient avoir une politique d’encadrement des jeunes, surtout pendant la période d’interruption des cours et celles des grandes vacances.
Elle recommande à l’appareil judiciaire de sanctionner tous les coupables des cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre à l’encontre de la femme.
Elle appelle toute la communauté à protéger la femme, car la violation des droits de la femme, notamment des cas des violences sexuelles et viol constituent la destruction de toute la communauté, dit-elle.
De son côté, l’éditrice du journal le souverain libre, Claudine Lunvi encourage les femmes à dénoncer les cas de viols et violences sexuelles basées sur le genre auprès des autorités judiciaires, afin que les bourreaux soient sanctionnés conformément à la loi.
Elle fait savoir que cette montée exponentielle des cas des viols et violences sexuelles sont dus à la suspension des plusieurs activités commerciales exercées majoritairement par les femmes, qui sont obligées de passer beaucoup des temps à la maison pour se protéger contre cette maladie ou faute d’activités.
Et dans leur rapport, KJN et CRDGD sur ces violences envers la femme proposent de développe l’approche « masculinité positive » dans les institutions publiques, privées, coutumières et dans les familles, et de mobiliser les instances judiciaires pour la répression de ces violences.
Et dans leur rapport, Uwezo Afrika Initiative pour lutter contre ces violences, suggère de mener des plaidoyers auprès des différentes autorités politico administratives pour l’amélioration des conditions des femmes. Et par la suite, propose l’application des lois et conventions internationales ainsi que les recommandations de l’ONU incitant la participation affective de la femme à la gestion des affaires publiques ( dans les politiques et programmes, dans les institutions judiciaires, parlementaires et exécutives).
Responsabilité des autorités dans la lutte contre les violences sexuelles et viol pendant Covid 19
Pour lutter contre cette situation des viols et violences sexuelles, le ministre du genre en province, Cosmos Kusimwa fait savoir que des autorités provinciales vont sanctionner les auteurs des grossesses indésirables chez les jeunes qui conduisent souvent aux avortements provoqués;
« Non seulement que nous allons nous attaquer au cas des grossesses indésirables, mais nous allons surtout combattre ces cas des viols et violences sexuelles contre la femme, qui semblent augmenter suite à l’avènement de Covid 19 » confie le ministre Cosmos Kusimwa
Il pense que malgré le contexte actuel difficile, les parents devraient discuter avec les jeunes sur les questions de la sexualité, qui était jadis considérée comme tabou.
Il invite aussi des hommes d’éviter de commettre des actes des viols et violences sexuelles, dont des cas des coups et blessures, envers leurs femmes.
De son côté, la questeur de l’assemblée provinciale, Nadine Kalafula invite aussi des femmes à dénoncer à la justice, tout cas des viols et violences sexuelles. Elle promet que leur organe va discuter de cette question de recrudescence des cas de ces violences envers la femme, afin de proposer des pistes de solution et, par la suite, écouter le gouvernement sur ce problème.
Et la Procureur Général Près la Cour d’Appel du Sud Kivu, Madame Marie Abalay Josué invite des victimes à saisir la justice pour punir les coupables de ces violences. Elle fait savoir que ces violences sont parmi des graves infractions, qui sont punissables par la loi. Pour elle, des victimes doivent être dédommagées, d’où l’importance de saisir la justice.
Déo Cikuru
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