Sud Kivu : Des autorités et organisations évaluent la mise en application de la Résolution 1325

La mise en application de la Résolution 1325 et le protocole de Maputo préoccupe des organisations des droits humains et celles de la femme en particulier. Celle-ci met l’accent sur les droits des femmes,  la sécurité et la paix. Pour évaluer la mise en application de cette dernière ainsi que l’implication des autorités ; AFEM, Radio Maendeleo et SPR viennent de réunir des autorités et leaders pour échanger sur cet instrument juridique international. Cette activité a été réalisée dans le cadre du programme JAD : justice,  autonomisation et dignité des femmes et des filles en RDC grâce à l’appui financier d’OXFAM et RACOJ-RDC.

Les députés provinciaux du Sud-Kivu et les autorités judiciaires plus que déterminés à accompagner la note de plaidoirie sur les mesures d’applications de la résolution 1325 des Nations unies et du protocole de Maputo. 

Cette résolution assortie d’un atelier d’échange organisé ce mardi 29 Septembre 2020 par le projet femme au fone exécuté par l’association de femme des médias, Radio Maendeleo et la synergie des femmes pour la paix et la réconciliation SPR.  

Lors de cette rencontre,  le consultant au sein du projet femme au fone, Maitre Papy Kajabika, a fait savoir que la femme reste soumise au traitement cruel et dégradant. Celle-ci  continue à être dissociée de la gestion de la chose publique en province du Sud-Kivu.

Kajabika déplore la persistance de  toutes ces formes d’inégalités que connaissent les femmes du Sud-Kivu pendant que l’on assiste à la prolifération des instruments juridiques internationaux et nationaux qui protègent les droits des femmes. D’où l’implication des parlementaires et des autorités judiciaires dans la mise en application de la résolution 1325.

« Nous avons demandé aux députés dans la salle de penser aux programmes qui tiennent compte des besoins spécifiques de la femme et droits de la femme. Aux acteurs judiciaires d’appliquer des instruments juridiques internationaux, qui protègent la femme ; et aux juges aussi de se référer à ces textes lors de jugement Â» confie Papy Kajabika

Représentant le bureau de l’assemblée provincial du Sud-Kivu, Blandine Kalafula, questeur de cet organe délibérant, indique que  l’hémicycle provincial va s’engager à élire des édits qui protègent la femme et exiger leur  mise en application par l’exécutif provincial.

« D’abord, il faut vulgariser cette résolution.  Dans la session de Septembre que nous allons commencer, nous allons intégrer dans le budget de moyen, pour permettre au gouvernement d’appuyer sa politique de protection et de promotion des droits de la femme Â» confie Blandine Kalafula

Le protocole de Maputo  est un accord international qui garantit des droits des femmes, y compris le droit de participer au processus politique, l’égalité sociale et politique avec les hommes, une autonomie améliorée dans leurs décisions en matière de santé et la fin des mutilations génitales féminines.